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Pêcher à la mouche noyée

La pêche à la mouche noyée représente la forme la plus traditionnelle de la pêche à la mouche. Aujourd’hui, elle est malheureusement un peu passée de mode alors qu’il s’agit d’une technique de pêche pleine de subtilités et très efficace.

Ma spécialité :

A titre personnel, j’adore la pêche à la mouche noyée et j’en ai fait ma grande spécialité : j’ai en projet d’écrire plusieurs posts spécifiquement dédiés à la pêche à la mouche noyée afin de la remettre sous le feu des projecteurs en la modernisant et d’aider à passer le flambeau aux jeunes générations pour que cette technique  ne sombre pas dans l’oubli sous prétexte de «ringardise».

Tout au long de la saison :

Je pratique la pêche à la mouche noyée avec bonheur et gourmandise tout au long de la saison, que les eaux soient hautes ou basses. Bien entendu, il s’agit d’une technique plus particulièrement destinées au début de saison quand les courants sont soutenus, les eaux légèrement teintées et lorsque les poissons ne montent pas encore en surface mais sont néanmoins en activité.

Varier les plaisir :

La pêche en noyée permet de prendre plus régulièrement du poisson tout au long de la saison qu’en sèche. L’idée que je recherche en pêchant en noyée est de «varier les plaisirs » : pêcher en sèche quand on voit des gobages, pêcher en noyée le reste du temps. Il est très facile, avec un peu d’expérience, de passer d’une technique à l’autre car il suffit de changer son bas de ligne en fonction de l’activité des poissons.

Une pêche tactile :

A la différence de la pêche à la nymphe qui se pratique en amont, la pêche à la mouche noyée se caractérise par des lancers en travers de la rivière et une dérive des mouches vers l’aval. Il s’agit d’une méthode très tactile qui se pratique ligne tendue: on utilise le courant pour maintenir le bon niveau de tension sur la ligne. Les touches sont ressenties via de véritables secousses au niveau du poignet.

La technique du Tenkara et le matériel utilisé sont particulièrement intéressants :

– les cannes sont légères (pas plus de 80 grammes), longues (généralement entre 3,60 m et 4 m) et souples (du style parabolique) ce qui permet de moins fatiguer le poignet, de bien mieux contrôler les dérives, de mieux ressentir les touches et de perdre beaucoup moins de poissons via des décrochages

– les tresses lorsqu’elles n’ont pas été graissées coulent aisément et permettent au bas de ligne de plonger sous la surface de l’eau, à la bonne profondeur, pour faire travailler son train de trois mouches. Si vous trouvez que vos mouches restent trop en surface, il est toujours possible de monter une portion de bas de ligne plongeant achetée dans le commerce ou d’employer un liquide « miracle » également vendu dans le commerce. Celui-ci permet  après en avoir imbibé vos mouches, de les faire plonger à la bonne profondeur (à noter que la salive permet également de faire couler vos mouches).

– les mouches utilisées au Tenkara conviennent parfaitement à la technique de la noyée: les hackles sont souples et montés vers l’avant ce qui donne vie à vos artificielles lorsqu’elles vibrionnent dans le courant.

– le piquant des hameçons étant particulièrement important sur les les Kébaris, les décrochés des poissons sont beaucoup moins importants qu’avec des mouches montées sur des hameçons classiques. Leur forme particulière contribue également à optimiser le nombre de prises.

Les bas de ligne :

Par ailleurs, les bas de ligne à nœuds utilisés dans la cadre de la pêche à la mouche noyée sont nettement plus courts et sont réalisés avec des diamètres de fils beaucoup plus forts qu’en sèche. Les pointes sont en 18/100 (voire 20/100) en début de saison et descendent en 16/100 à la fin du printemps et durant l’été.

«A la fin de la tresse d’une longueur de 3 mètres et grâce à des noeuds dits du « chirurgiens » (je vous expliquerai dans une autre rubrique les différentes sortes de noeuds qui sont utilisés par les pêcheurs à la mouche). En ce qui me concerne, j’employe des bas de ligne dégressifs d’une longueur de 40 cm à 50 cm avec des nylons d’un diamètre successif de 24/100, 22/100 et trois bouts de 20/100. Sur les deux derniers bouts, on laisse une « potence » d’une dizaine de centimètres.

Grâce à ce montage, on pêche avec un train de trois mouches noyées :

une mouche dite de pointe fixée au dernier brin de nylon et en règle générale lestée pour évoluer près du fond de la rivière. J’utilise très souvent des artificielles intégrant des billes placées près de l’oeillet de l’hameçon et des corps composés entièrement de cuivre ou cerclés de ce métal.

une mouche intermédiaire moyennement lestée montée sur la première potence à partir de la pointe de votre bas de ligne. Pour les intermédiaires, je mise beaucoup sur des artificielles montées avec des matériaux modernes un peu flashy qui excitent la curiosité, l’intérêt et/ou l’agressivité des poissons.

une sauteuse fixée à la deuxième potence et qui évolue légèrement sous la surface ou qui vient « taper » régulièrement sur l’eau,  comme le font les éphémères, ce qui a tendance à exciter l’appétit des chasseresses.

Ces trois mouches représentent des insectes aquatiques à des stades différents de leur cycle de vie. Les mouches de pointe imitent des insectes au stade larvaire, les intermédiaires des insectes au stade nymphal ou des imagos agonisants après leur ponte et les sauteuses des insectes émergeants ou des imagos.

Il m’est arrivé, à plusieurs reprises, lorsque les truites sont vraiment en activité, sur la Saine qui est une rivière mythique du Jura et qui vient rejoindre l’Ain (précisément sur la commune de Syam) de prendre, en même temps et sur le même lancer,  deux beaux poissons sur mon train de trois mouches. Je peux vous assurer que lorsque les deux poissons décident de fuir dans un sens opposé (le temps que vous compreniez ce qui vous arrive) cela vous procure des sensations incroyables que vous garderez longtemps en mémoire !

L’action de pêche :

La technique de la pêche en noyée consiste à lancer bien droit son train de mouches en plein travers de la rivière plus ou moins en amont des postes présumés. Puis après avoir abaissé sa canne, je vous conseille de suivre la dérive en gardant la canne dans l’alignement de la tresse et du bas de ligne. Il faut éviter que l’ensemble de la tresse et de la ligne ne prennent trop d’avance sous l’action du courant: si tel était le cas, il convient de pratiquer des mendings (rattrapage de la tresse pour la replacer dans l’axe de la canne en la rejetant vers l’amont grâce à une rotation du poignet) dont je vous expliquerai plus précisément la technique dans le cadre d’un autre post.

L’animation des mouches noyées :

Le train de mouches que vous animerez en action de pêche (pour donner une apparence de vie à vos artificielles) par des légers tremblements de la canne durant une partie de la dérive et par une remontée très progressive de celle-ci en fin de dérive. Il ne faut surtout pas la remonter trop rapidement. C’est très souvent à ce moment là que se produisent les touches.

Cette technique de la pêche noyée permet de véritablement «peigner » la rivière grâce à son train de mouches. Elle est très productive car on peut la pratiquer de façon extensive en descendant la rivère grâce à un ou deux pas de coté après chaque coup de ligne. Lors d’une journée de pêche, il est ainsi possible de longer la rivière sur plusieurs kilomètres en passant d’un poste à l’autre.

Eric Le Rest

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La pêche en France: un sport superstar!

Découvrons ensemble un certain nombre de chiffres clés qui caractérisent l’activité pêche en eau douce en France.

1,4 million de français pratiquent régulièrement la pêche.

La Fédération Nationale de la Pêche (FNPF) qui bénéficie du dévouement de 3.900 associations extrêmement actives (40.000 bénévoles) est la 2ème après celle du football ! Notre pays compterait près de 50.000 « mordus » de pêche à la mouche.

5% des français vont à la pêche régulièrement. 10% de la population française se déclare être pêcheur.

41% ont déjà essayé une fois de pêcher dans leur vie.

11% l’ont pratiqué assez régulièrement à une époque puis l’ont abandonné.

La moyenne du nombre de pêcheurs par département s’élève à 13.459 pêcheurs. La France est le pays, au sein de l’UE, qui compte le plus de pêcheurs (nous sommes 30 millions à l’échelle européenne).

Une baisse constante :

Pour autant et malheureusement, le nombre de pêcheurs est en baisse constante chaque année (-3,06% en 2018 / 2017).

Il y en avait 2,2 millions dans les années 80…

Toutes les générations sont impliquées :

La pêche est une passion qui touche toutes les générations avec un engouement croissant des jeunes (23% des pêcheurs ont moins de 18 ans, environ 1/4 moins de 25 ans, 70% ont moins de 50 ans).

Contrairement aux idées reçues, les plus de 65 ans ne représentent que 16% des pêcheurs.

Un CA de 2 milliards :

Le marché de la pêche représente 2 milliards d’euros de chiffre d’affaire pour l’économie française (presque autant que le tennis).

Ses adeptes dépensent, en moyenne, 680 € par an pour assouvir leur passion (hors coût de la carte de pêche mais frais de déplacement compris).

La pêche représente 7% de la production d’articles de sport dans notre pays et 10.000 emplois en France.

Un sport quasi masculin :

La pêche est une activité essentiellement masculine (97% d’hommes).

Quel dommage qu’il n’y ait pas plus de femmes au bord de l’eau comme c’est déjà le cas aux USA ! (mais, comme inévitablement la plupart des choses qui se passent aux Etats Unis se produisent en France avec un décalage de quelques années, tous les espoirs nous sont permis).

275.000 kms de cours d’eau :

La France propose 275.000 kms de cours d’eau et 110.000 ha de plans d’eau (sans parler des 4.000 kms de côte sur lesquelles nous pouvons également pratiquer la pêche à la mouche notamment à la recherche des bars…)

Eric Le Rest

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Merci de vous reporter également aux différents parcours de pêche à la mouche que je vous conseille : https://tenkaraworld.com/meilleurs-parcours-mouche/

Le Tenkara: une pêche au caractère sportif

Avec la technique du Tenkara, tous les paramètres constitutifs d’un loisir sportif sont réunis.

Ainsi, la légèreté et la simplicité du matériel décuplent les sensations.

Les bagarres avec les poissons deviennent intenses dès qu’ils dépassent les 25 à 30 cm

Comme déjà vu ensemble, le Tenkara permet de prendre du plaisir.

En synthèse, plaisir de prendre, de pécher et de relâcher et plaisir du retour à la nature. https://tenkaraworld.com/apprendre-a-prendre-apprendre-a-relacher/

Efficacité & pragmatisme

Indéniablement, cette technique de pêche allie efficacité (les nombreuses touches permettent de prendre plus de poissons) et pragmatisme.

Lorsque les gobages sont intenses à la surface de l’eau le moucheur reste concentré sur l’essentiel. Il n’est pas « pollué » par des considérations liées à son matériel.

Grâce à cette pêche fine et très épurée nous évitons de rembobiner la soie, de régler le frein de son moulinet. Nous ne risquons plus d’emmêler la ligne dans les anneaux de sa canne.

Une étonnante discrétion au service du caractère sportif du Tenkara :

Ainsi, en pratiquant le Tenkara la pêcheur obtient une discrétion étonnante permettant de mieux soigner l’approche et une précision décuplée.

Ainsi, le Tenkara permet de déposer avec délicatesse une mouche là où on le souhaite. Il est possible d’atteindre tous les postes entre 2 m à 15 m à la ronde, selon la longueur de votre bas de ligne.

Or, de toute évidence, la rapidité de mise en œuvre et la capacité plus importante de prospection offrent la possibilité d’être toujours en action de façon dynamique, extensive et énergique. De quoi capitaliser sur votre tempérament sportif.

De plus, la technique du Tenkara est idéale pour conjuguer randonnée ou marche/ballade ou VTT et pêche à la mouche.

En dernier lieu, le matériel est léger et d’un très faible encombrement car il peut être rangé et sorti très rapidement d’un sac à dos dans lequel il tient très confortablement.

Eric Le Rest

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La pêche à la mouche accessible à tous

Big fish avec un streamer dans la gueule
Un très beau poisson qui n’a pas résisté à l’attrait d’un streamer

Don’t blow your budget ou comment rendre la pêche à la mouche accessible

La technique du Tenkara est accessible à tous. En effet, elle permet, sans dépenser des milliers d’euros comme cela peut parfois être le cas pour la pêche à la mouche classique.

Je pense également aux carpistes qui peuvent investir des fortunes dans des matériels de plus en plus sophistiqués et bourrés d’électronique.

Mais ne dit-on pas que vivre totalement sa passion, cela n’a pas de prix ?

Un matériel complet de bonne facture est accessible pour environ 150 € tout compris  

On trouve dans le commerce des formules « Prêt à pêcher » comprenant tout le matériel utile aux environs de 140 € et des cannes premier prix pour moins de 100 €.

Ce moindre coût est un vecteur très important de démocratisation de cette technique de pêche, notamment auprès des jeunes générations qui pourront ainsi rejoindre les amoureux des rivières.

Canne et ligne utilisés au Tenkara
Le matériel utilisé au Tenkara est réduit à sa plus simple expression

Outre le prix accessible et attractif, la technique du Tenkara offre la possibilité d’une acquisition rapide des compétences minimales par les apprentis moucheurs car elle est d’une compréhension très aisée. Ainsi, les débutants montent très vite en puissance et prennent très rapidement du poisson (même si ces poissons sont souvent, dans un premier temps, de petite taille…mais en nombre).

Pêche moderne au Tenkara
Pêcheur au Tenkara à l’affût

Cette vertu formatrice constitue donc une très bonne école pour appréhender et maîtriser de façon fulgurante tous les paramètres de la pêche à la mouche.

Vous l’avez compris, la simplicité de l’équipement (on peut même parler ici de minimalisme) et de la technique conjuguée à de moindres contraintes sont des atouts majeurs pour que le Tenkara continue, sur un rythme soutenu, l’expansion de son utilisation à travers la planète.

Quand simplicité rime avec efficacité et avec modernité !

Eric Le Rest

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Le Scorff au printemps
Le Scorff, une de mes rivières préférées

Fluidité & finesse du Tenkara

Feel everything !

La technique du Tenkara permet une approche très soignée des poissons, tou en finesse, sans forcer, avec des posés du bas de ligne sur l’eau tout en douceur.

Le moucheur recherche et trouve de la discrétion et de la précision sans besoin d’aller chercher les partenaires à de longues distance de lancer.

Ainsi lorsqu’un pêcheur se déplace à pas de sioux sur la berge ou dans le lit de la rivière il se fond avec les éléments et ne provoque pas la fuite des poissons.

Il est fort à parier que quelques belles truites se trouvent à quelques mètres, voire dans ses bottes lorsqu’il s’agit d’ombres qui vivent en bancs et qui ne sont absolument pas farouches.

La photographie ci-dessous est celle de l’aileron (c’est à dire sa nageoire dorsale) de ce poisson magnifique et magique qu’est l’ombre (nom scientifique: thymallus thymallus). Cette couleur irisée est caractéristique de la période des amours !

Tout en finesse :

Au Tenkara, la pureté et la légèreté sont également de mise.

Cette technique permet donc la capture « plus aisée » des poissons les plus méfiants.

Le matériel est très épuré et réduit à sa plus simple expression (le minimalisme est ici recherché). Ce dernier contribue également à cette impression de fluidité et de finesse.

Comme si, grâce au Tenkara, on se débarrassait du superflu pour ne conserver que l’essentiel (pas de soie, pas de backing, pas d’anneaux sur la canne, pas de moulinet).

Une dérive plus naturelle :

Un atout important du Tenkara repose sur le fait que les poissons ne sont pas effrayés par la soie sur l’eau comme c’est le cas lorsqu’on pêche avec une canne à mouche classique équipée d’un moulinet garni de soie.

Au Tenkara, la mouche se dépose juste sur la surface de l’eau, dans le champ de vision des poissons.

Cette artificielle est animée et déposée comme bon vous chante sur des postes où se tiennent les truites.

La dérive devient ainsi donc beaucoup plus naturelle qu’avec la pêche à la mouche classique.

Le dragage sur l’eau diminue également fortement.

Quand votre kebari devient irrésistible :

Le Tenkara facilite également la pêche dans les mouchoirs de poche, au plus près des poissons ou dans des endroits qui offrent peu de capacité de lancers arrières à cause de la végétation, grâce aux lancers roulés.

Bien évidemment, le moucheur peut également « pêcher l’eau » avec  rapidité et efficacité car le Tenkara permet de donner une action pulsatile à l’artificielle qui vibrionne à la surface de l’eau grâce à une action / animation du dernier scion de la canne.

Votre mouche devient irrésistible !

 Eric Le Rest

Cet article peut également vous intéresser : La pêche à la mouche accessible à tous

Si vous désirez en savoir plus sur le Tenkara, vous pouvez également consulter cet article très intéressant : https://mag.lesgrandsducs.com/2019/03/tenkara-peche-mouche/

Apprendre à prendre, apprendre à relâcher

Le No kill ou le « catch and release » cher aux anglos saxons veut dire, au sens littéral, « attraper et relâcher ».

Voir, recevoir et rendre :

En premier lieu, le fait de relâcher, avec d’infinies précautions, le poisson que l’on vient de prendre (toujours après avoir mouillé ses mains pour éviter d’infliger, sur ses flancs, l’équivalent de « véritables brûlures ») procure au pêcheur à la mouche, au delà d’une immense fierté et du bonheur, une forte impression d’harmonie avec la nature qui transcende le sens de la pêche: voir, recevoir et rendre.

Ainsi, il m’arrive régulièrement, lorsque je prends un poisson, de l’embrasser sur le museau et de le remettre à l’eau avec d’infinies précautions.

Bien entendu, il convient préalablement de lui avoir réoxygéné les branchies pour qu’il retrouve de la vigueur… une sorte de cérémonial.

Le No Kill permet d’éduquer les poissons :

En outre, le « catch and release » et le « no kill » permettent « d’éduquer » les poissons qui deviennent de plus en plus difficiles à reprendre pour soi même, lors d’une partie de pêche ultérieure et pour les autres pêcheurs.

Ainsi, d’après les études les plus sérieuses menées par des scientifiques, 95% des poissons qui retrouvent ainsi leur élément naturel survivent lorsqu’ils ne saignent pas.

Par ailleurs, cette « éducation » des poissons qui « y regardent ultérieurement à deux fois » contribue à la sauvegarde des géniteurs et à la préservation d’une densité honorable de truites sur certains secteurs de pêche.

De plus, le souvenir d’une belle truite ou d’un beau saumon pris et relâché forge un lien inaltérable entre le moucheur et le monde des rivières et alimente sa passion.

Le Tenkara facilite le No kill et le « cash and release »:

Le nombre de poissons de toute taille que l’on leurre (y compris les truitelles, tacons ou les ombrets) est beaucoup plus important qu’avec une technique classique.

Ainsi, un pêcheur qui exerce ses talents durant toute une saison de pêche sur le même parcours pourrait « vider » une partie de la rivière s’il conservait toutes ses prises atteignant la taille légale.

En outre, les hameçons utilisés pour monter les Kébaris (mouches artificielles japonaises) ne comportent pas d’ardillon.

De plus, ils présentent des formes spécifiques qui permettent de décrocher les poissons plus facilement, sans trop les blesser.

Surtout qu’à la pêche à la mouche la plupart des poissons ne sont pris que par le bord des lèvres ce qui n’est absolument pas le cas avec d’autres techniques de pêche.

Eric Le Rest

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Si vous souhaitez lire un autre article que j’ai écrit sur le sujet : Survie des poissons : pour un no-kill efficace

Vous pouvez également consulter le site très intéressant « Discover Tenkara » : https://www.discovertenkara.com/

Le Tenkara, un véritable retour Au naturel

Le retour au naturel, loin de la routine !

Tout d’abord, le monde moderne (sa course perpétuelle, le stress engendré, notre société de surinformation et de surconsommation) ainsi que le monde du travail nécessitent vraiment de trouver des échappatoires régulières.

Par ailleurs, le retour à la nature la plus sauvage et la plus préservée possible permet de prendre le recul nécessaire, de « recharger ses batteries », de se ressourcer, de se recueillir auprès de la nature dans le cadre d’une parenthèse sauvage, d’écouter le seul bruit de l’eau ou les gazouillis des passereaux.

En fait, un vrai bain de jouvence sous forme de redécouverte de l’essentiel.

En fait, il me semble donc primordial de :

  •  cultiver une relation de grande proximité avec le milieu aquatique, là où « coule la rivière », là où la monotonie, la grisaille et la morosité n’ont pas leur place.
  • pouvoir laisser son regard vagabonder dans la quiétude de paysages verdoyants et sauvages

« Et au milieu coule une rivière » :

Je vous conseille vivement de voir et/ou de revoir le très beau film de Robert REDFORD « Et au milieu coule une rivière ».

En fait, ce film a suscité, à l’époque de sa sortie en 1992, beaucoup d’intérêt pour la pêche à la mouche.

Par ailleurs, vous pouvez également vous plonger dans le livre passionnant et remarquablement bien écrit de Norman MACLEAN « La rivière du sixième jour » qui a inspiré le film précité.

Si vous souhaitez vous replonger dans le magnifique long métrage « Et au milieu coule une rivière », voici un extrait : https://youtu.be/4LA6cLNlQJk

A la recherche du naturel :

Ainsi le moucheur, en manipulant son fouet et en recherchant les poissons sauvages dans une nature protégée se désintoxe, vise l’apaisement, la paix intérieure grâce à une curiosité et un émerveillement toujours renouvelés. Le naturel revient au galop !

Une séquence de pêche à la mouche permet de s’échapper et de fuir, pour un temps, les contraintes, les soucis et les contrariétés de la vie quotidienne et se reconnecter avec la grandeur de la nature.

Pas de réseau le plus souvent dans les vallées encaissées et pas de Wifi durant un temps.

Ainsi, il s’agit d’un adieu momentané à l’impatience, à l’énervement, à la précipitation et à la vitesse.

Le but principal consiste à « se rendre le plus léger possible », à se vider la tête, pour revenir plus fort et mieux affronter les difficultés ou pour mieux vivre tout simplement, en cultivant sa richesse intérieure.

La proximité avec la nature devrait redevenir notre priorité pour éviter toute séparation avec le sens même de notre vie…

A la recherche du bonheur :

Nous ne sommes tous que des passants sur cette terre (encore faudrait-il que nous en prenions conscience).

Ainsi, trop d’entre nous ne sont pas comblés par la vie qu’ils mènent et c’est bien dommage …

A titre personnel, la proximité avec une rivière, avec l’élément liquide, lieu de naissance de toute vie est quasi vitale et me procure un immense bonheur.

Être heureux en toute simplicité, n’est-ce pas ce qui est le plus important ?

Le Tenkara grâce à sa technique dépouillée facilite grandement ce retour au goût des choses simples, essentielles et proches de la nature.

C’est aussi pour vous aider dans cette quête du « retour aux sources » que Tenkaraworld.com a été créé.

Eric Le Rest

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La pêche à la mouche & ses valeurs

Tout d’abord, à la pêche à la mouche, les principales valeurs mises en exergue et développées sont la persévérance et l’humilité.

Ainsi, quelques parties de pêche sans touche renforcent la persévérance ainsi que la patience.  Cela fait également comprendre au moucheur que rien n’est jamais acquis.

Ce qui a marché à un moment peut être remis en cause en quelques minutes.

En fait, il en est de même pour l’humilité qui est un trait de caractère d’un individu qui se voit de façon réaliste.

En outre, Wikipédia nous précise que: « l’humilité n’est pas une qualité innée chez les humains; il est communément considéré qu’elle s’acquiert avec le temps, le vécu et qu’elle va de pair avec une maturité affective ou spirituelle. Elle s’apparente à une prise de conscience de sa condition et sa place au milieu des autres et de l’univers ».

La persévérance et l’humilité sont des valeurs typiquement véhiculées par la culture japonaise et par la technique du Tenkara.

Pour conclure et en parallèle de ces deux qualités, continuons à :

  • Relâcher les poissons que nous prenons en pratiquant sans modération le « Cash and Release ».
  • Défendre nos rivières, à les aménager, à les nettoyer, à les réhabiliter, à les reconquérir quand elles sont martyrisées et à faire en sorte qu’elles ne soient plus des torrents de boue l’hiver et des oueds l’été.
  • Ne rester jamais indifférents face aux pollutions et lutter avec acharnement contre les pollueurs de toute sorte.
  • Préserver la nature et redonnons-lui la place et la priorité qu’elle aurait toujours dû conserver !

A rechercher sans modération.

Eric Le Rest

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Vous pouvez également vous reporter à l’excellent blogue «Tenkaratalk » : https://tenkaratalk.com/tag/tenkara-flies-2/

La pêche à la mouche: une « affaire de famille »

Bien que la pêche à la mouche repose sur des principes de base extrêmement simples – présenter une imitation artificielle d’insecte aquatique ou terrestre à des poissons afin de les leurrer – cette pêche reste d’une appréhension délicate et souvent difficile pour un novice. Il faut donc organiser un passage de relais inter-générationnel.

Avoir un « professeur » qui passe le relais:

L’apprendre grâce à un « professeur/sachant » (le plus souvent un aïeul, une « vieille main », un ami ou, éventuellement, un club de pêche à la mouche ou un guide de pêche) permet de gagner un temps considérable et d’éviter le découragement inévitable qui peut gagner, à un moment ou un autre, tout néophyte.

Ce « professeur » possède idéalement la « lecture de l’eau », connaît les bases de l’entomologie, monte, dans le meilleur des cas, lui même ses mouches artificielles et maîtrise les techniques de lancer.

Si vous souhaitez avoir recours sur les rivières bretonnes à un guide de grande qualité, je vous conseille de faire appel aux services de Jean Baptiste VIDAL : http://www.enjoyfishing.fr/

Si vous vous rendez dans l’Aveyron, prenez contact avec un guide professionnel, pédagogue et fort compétent : Sébastien DEBOUTÉ (06 43 63 12 77).

Sébastien est enseignant. En parallèle de ce beau métier, il guide à ses heures perdues. Il vous fera découvrir les rivières magnifiques et poissonneuses que sont le Tarn, la Jonte et la Dourbie.

Sébastien est, au demeurant, très sympathique.

Son site : http://ppgc.fr/

Patience & sagesse :

Cette activité nécessite de la patience et de la sagesse:  il n’est pas inné de comprendre, d’apprendre et de s’approprier le vrai geste, celui qui permettra de faire monter le poisson le plus méfiant et le plus difficile à atteindre, là, juste en face, sous la frondaison des arbres, dans le petit courant où nous sommes certains que se cache notre « partenaire » de pêche.

Nous le savons tous, avec le recul et l’expérience, les plus belles rivières restent et resteront toujours celles de notre enfance, là où nous avons fait nos premières armes sous l’oeil attentif de notre « professeur ».

Ci-dessous une mouche de mai naturelle et son imitation réalisée en matériaux synthètiques, « quand la fiction rejoint la réalité ».

Ainsi, nous devenons pêcheurs pour la vie (à titre personnel, j’aime beaucoup l’idée qu’il est préférable de « réussir sa vie  » que de « réussir dans la vie »), amoureux des cours d’eau, de sa faune et de sa flore, de ses humeurs, de ses oiseaux et de ses poissons…

Le Tenkara, comme nous le verrons dans d’autres posts, facilite considérablement cette phase d’initiation grâce à son côté intuitif qui permet très rapidement d’aller à l’essentiel et de comprendre, en quelques dizaines de minutes, le bon geste.

Une initiative américaine en terme de passage de relais :

A signaler une récente initiative américaine très intéressante «The May Fly Project ».

Ce projet propose de soutenir, grâce à la pêche à la mouche, les enfants américains élevés en famille d’accueil.

De plus, elle a pour ambition de les initier aux écosystèmes aquatiques locaux dans l’espoir de les connecter avec un loisir gratifiant. Pour plus d’informations, vous pouvez cliquer sur le lien suivant :

https://themayflyproject.com/

Eric Le Rest

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Découvrez le Tenkara

Une alliance subtile entre tradition & modernité:

Le Tenkara est une technique ancestrale japonaise de pêche à la mouche.

Au pays du soleil levant, le nom Tenkara veut dire, au sens littéral, « Tombé du ciel ».

Ainsi, cette référence céleste semble très certainement liées aux nuages d’éphémères engendrés par les éclosions massives.  En effet, ces dernières entraînent des périodes de folies collectives chez les truites venant, en surface, se gaver de nourriture à bon compte.

Les historiens indiquent que les origines de cette technique de pêche remontent au VIIIème siècle.

En outre, il apparaît que le Tenkara a été inventé et perfectionné par les habitants des montagnes nipponnes. Ainsi, ces derniers pêchaient dans les torrents bouillonnants qui descendent des sommets pour assurer la subsistance de leur famille.

Pour autant, ne nous y trompons pas. Au delà de sa vocation d’assouvir des besoins vitaux, le Tenkara est considéré comme un véritable art au Japon.

A ses débuts, cette pêche était pratiquée uniquement avec une longue canne en bambou, un fil et des imitations d’éphémères permettant de leurrer un maximum de poissons.

Assurément, il s’agit d’une technique simple mais certainement pas simpliste et qui est efficacement redoutable.

En effet, elle permet de prendre rapidement du poisson et du plaisir. A l’heure actuelle, cette pratique fait figure d’ancêtre de la pêche à la mouche « moderne ».

Ainsi, au fil du temps, les Japonais ont amélioré les différents matériaux. D’abord le bambou, puis la fibre de verre et enfin le carbone.

Par ailleurs, nous assistons, depuis une dizaine d’années, à un véritable renouveau de la technique du Tenkara qui se diffuse sur toute la planète.

Par exemple, aux Etats Unis, le Tenkara n’arrête pas de gagner du terrain  et devient progressivement une véritable philosophie de pêche à la mouche, une ode à la fluidité et à la finesse.

Eric Le Rest.

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     Vous allez penser, vivre & rêver pêche à la mouche !     

Vidéo de présentation de Tenkaraworld.com

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