Précautions liées au Tenkara

Au regard des multiples avantages que procure la pêche au Tenkara, il convient toutefois d’attirer l’attention des pêcheurs à la mouche sur un nombre limité de précautions à prendre et d’erreurs à ne pas commettre.

S’occuper prioritairement de son matériel :

D’une manière générale, comme avec tout matériel de pêche, il convient d’être soigneux (à fin d’une partie de pêche, on doit, selon un principe de base cher aux « vieilles gaules »: s’occuper prioritairement de son matériel et le ranger avant de « s’occuper du bonhomme »).

En premier lieur, ce principe s’applique particulièrement au Tenkara car la canne est fragile. Le carbone mal manipulé peut casser comme du cristal. Il convient donc de la protéger des chocs en faisant très attention à l’endroit où on la pose.

Ainsi, l’idéal étant de la ranger, sans délai, d’abord dans son étui en tissu puis dans son tube de protection en plastique ou en aluminium.

Précautions : attention aux lignes électriques

Comme le savent tous les pêcheurs, les cannes en carbone sont d’excellents conducteurs électriques.

Compte tenu de la taille des cannes Tenkara particulièrement importante, il faut redoubler de vigilance et de précautions en passant sous une ligne électrique et, à plus forte raison, sous une ligne à haute tension.

L’idéal étant de replier sa canne et surtout de ne pas la porter verticalement afin d’éviter de générer un arc électrique qui pourrait électrocuter le pêcheur.

De la même manière, lorsque l’orage couve et que vous sentez que la foudre peut tomber d’un moment à l’autre, il est préférable, sans délai et par précautions, de replier sa canne sur toute sa longueur et d’interrompre sa partie de pêche afin de se mettre à l’abri même si c’est souvent un moment privilégié pour les gobages.

Le Tenkara est adapté aux petites et moyennes rivières :

La technique du Tenkara est plutôt adaptée aux petites ou moyennes rivières.

En effet, la longueur de la ligne est limitée à une douzaine de mètres maximum (ce qui est largement suffisant pour approcher de très beaux poissons).

Ainsi, si vous êtes passionné par la performance liée à la longueur des lancers et/ou que vous êtes un spécialiste du casting, cette technique n’est donc pas vraiment faite pour vous.

En conclusion, il en est de même pour les rivières très larges où le Tenkara n’est pas la technique la mieux adaptée même si il est toujours possible et tout à fait probable de toucher des poissons dans un rayon de 2 à 12 mètres autour de vous.

Précautions à prendre à cause du matériel qui est d’une extrême finesse :

La finesse des matériaux utilisés (canne, tresse, bas de ligne) étant au rendez-vous, on ne peut pas exclure des risques de casse et de «perte » de beaux poissons en cas de rush de ces derniers.

Ce n’est pas bien grave que la nature ait le dernier mot…

Attention au vent :

Comme pour toutes les techniques de pêche à la mouche, le vent lorsqu’il est trop violent, peut gâcher une partie de pêche.

Toutefois, il peut également s’avérer être un allié lorsqu’une légère brise que vous auriez dans le dos, permet de soulever votre mouche sans un lancer et de la poser avec beaucoup de délicatesse sur le poste suivant que vous comptiez explorer !

Eric Le Rest

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Les hameçons utilisés au Tenkara

Les hameçons utilisés au Tenkara sont très spécifiques :

– ils sont proches des aiguilles à coudre recourbées utilisées, à l’origine, par les pêcheurs au Tenkara

– ils sont  traditionnellement sans oeillet. Celui-ci est remplacé par du fil de soie 100% naturelle de type « Griffin » contenant un micro fil d’acier pour consolider la solidité du montage. Il existe plusieurs couleurs de fils pour les têtes que vous souhaitez confectionner,  selon les modèles .

– ils sont fins de fer et sans ardillon (ce qui évite de trop blesser le poisson lorsqu’on le décroche). Si vous n’avez pas d’hameçons sans ardillon, il est toujours possible de les écraser avec l’aide d’une pince. Certes, vous aurez quelques décrochés supplémentaires mais le taux de survie des poissons que vous attraperez et relâcherez sera supérieur.

– ils sont extrêmement piquants grâce à une pointe très acérée.

– ils sont courbés de façon originale et sont à haute teneur en carbone.

A titre personnel, j’achète des hameçons qui sont fabriqués au Japon et qui correspondent tout à fait à l’approche originelle. Ces hameçons possèdent une hampe plus ou moins forte de fer en fonction que vous vouliez pêcher sur la surface, en sèche, ou sous la surface, en noyée.

Bien entendu, des hameçons plus traditionnels avec un oeillet employés pour la pêche à la mouche classique peuvent également être utilisés pour réaliser les montages des artificielles que je vous présenterai dans la rubrique « Modèles préférés » : https://tenkaraworld.com/modèles-préférés/

Eric Le Rest

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Le Tamo: l’épuisette du Tenkara

Le Tamo est le nom japonais de l’épuisette utilisée au Tenkara :

Bien que vous puissiez vous saisir à la main du poisson que vous venez de pêcher avant de le relâcher, il est préférable, surtout si vous leurrez un poisson de belle taille, d’utiliser une épuisette pour écourter le combat.

En effet, plus la lutte est courte et plus les chances de survie du poisson sont importantes.

Il faut que vous sachiez qu’un poisson fabrique dans ses chairs de l’acide lactique durant son combat avec le pêcheur.

Cet acide peut mettre du temps à se dissiper dans les tissus de notre partenaire.

Il peut causer, à haute dose, une mort lente par intoxication.

Ainsi, ce serait totalement contraire au principe recherché via le « cash and release » déjà expliqué : https://tenkaraworld.com/apprendre-a-prendre-apprendre-a-relacher/

Je vous conseille donc vivement d’utiliser cette épuisette traditionnelle japonaise :

En effet, sa forme et sa légèreté vous permettront de gagner un temps précieux.

Cette épuisette vous permettra également de préserver la survie d’un maximum de poissons sans vous gêner durant votre action de pêche.

Au Japon, il est d’usage de fabriquer soi-même son Tamo à partir de branches d’arbres fruitiers, de genévriers, de cyprès ou de sapins dont l’écorce aura été préalablement enlevée et qui sont, par la suite, cintrées à la main.

La confection n’est pas très compliquée à réaliser mais, il faut toutefois faire preuve de patience dans la mesure où vous devrez attendre environ six mois de temps de séchage avant de monter le filet et d’envisager vous en servir.

Il existe également des artisans japonais qui en fabriquent. Elles sont souvent de véritables œuvres d’art. Toutefois, les prix restent relativement abordables.

Eric Le Rest

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Les différents bas de ligne utilisés à la pêche à la mouche

Le bas de ligne se situe dans le prolongement de la tresse et relié à cette dernière par un nœud dit « du chirurgien ».

Le bas de ligne est également dégressif en forme de « queue de rat ».

Vous pouvez trouver aisément dans le commerce des « queues de rats » prêtes à l’emploi et réalisées avec un nylon en un seul tenant.

Toutefois, je vous conseille vivement de les réaliser vous même durant vos « longues soirées d’hiver », avant l’ouverture. Puis vous les stockerez dans une pochette spécifique qui protège le nylon de la lumière. En effet, les qualités du nylon – solidité et élasticité – se dégradent à la lumière.

Une quinzaine de bas de ligne devrait vous permettre de tenir durant toute votre saison de pêche.

Il suffit de changer la pointe lorsqu’elle est trop courte ou lorsqu’elle est vrillée. Notamment quand vous utilisez de grosses mouches et des mouches avec des ailes. Je n’aime guère ces artificielles car elles ont une fâcheuse tendance à vriller très rapidement vos nylons.

La longueur des bas de ligne s’étalonne généralement de 2,70 m à 3,60 m. Vous pouvez également utiliser du nylon à 20% d’élasticité pour jouer le rôle d’amortisseur afin d’éviter les casses trop importantes.

A ce propos, je me souviens lorsque je faisais partie du GPS de Dijon (Groupement des Pêcheurs Sportifs) avoir pris l’habitude de cuire mes nylons comme on le ferait pour des spaghettis. Cette opération leur donne une élasticité extraordinaire. Plus le temps de cuisson est long et plus l’élasticité est importante.

Il faut réaliser des tests pour déterminer les bons temps de cuisson en fonction de la spécificité des nylons que vous utilisez.

Voici, à titre indicatif, le processus standard qui peut être utilisé pour cuire vos bas de ligne :

  1. Mettre deux litres d’eau dans un cocotte minute.
  2. Ajouter deux cuillérées à soupe de gros sel.
  3. Intégrer dans l’eau froide le nylon que vous voulez faire « cuire ».
  4. Laisser cuire 3 minutes 30 secondes après l’activation de la soupape de sécurité.
  5. Retirez votre nylon et passez le sous l’eau froide pour que le processus de cuisson s’arrête.
  6. Laissez refroidir le nylon avant de s’en servir

Non, vous n’avez pas préparé un plat de pâtes !

Eric Le Rest

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La tresse: un élément primordial du Tenkara

Pourquoi une tresse ?

La tresse est cette partie de la ligne qui est fixée directement à la cordelette tressée qui s’appelle le lilian. Ce dernier se situe au bout de la canne (voir, ci-dessus, le schéma de fixation).

Elle donne le poids et véhicule l’énergie qui permettent de propulser la mouche artificielle fixée au bout du bas de ligne.

Cette tresse présente les caractéristiques suivantes :

– elle est constituée par des fils de nylon tressés ou tissés. Le plus souvent, de fluorocarbone qui est un nylon de dernière génération totalement invisible pour les poissons et « sans mémoire ».

En effet, ce nylon reste droit, sans boucles, lorsqu’il est dévidé de sa bobine.

De plus le fluorocarbone permet de mieux pêcher lorsqu’il y a du vent (l’ennemi numéro N°1 des moucheurs) grâce à sa meilleure pénétration dans l’air.

– elle est auto-flottante. Cette tresse reste donc à la surface de l’eau.

Elle peut parfois, surtout lorsqu’elle n’est pas légèrement graissée, rentrer dans la pellicule de l’eau, juste sous la surface.

Si vous souhaitez pêcher en sèche en surface, vous pouvez améliorer la flottabilité de la tresse en la graissant légèrement sur tout ou partie de sa longueur.

A titre personnel, j’utilise de la graisse MUCILIN en très petite quantité.

– elle est dégressive, en forme de queue de rat, d’une longueur légèrement supérieure à la canne (entre 4 et 5 m).

Certaines spécialistes préconisent des tresses d’une longueur similaire à celle de la canne (le plus souvent 3,60 m).

Ainsi, je vous conseille vivement de stocker dans votre gilet de pêche plusieurs tresses de longueurs différentes.

Vous pourrez les changer rapidement lorsque vous décidez de vous adapter,  en fonction des conditions de pêche et/ou des techniques que vous souhaitez utiliser, selon la nature des gobages repérés à la surface ou sous la surface de l’eau.

–  elle est prise à la main pour lutter et ramener le poisson, ce qui permet de décupler les sensations éprouvées.

A noter que cette tresse peut être,  assez aisément, fabriquée par vous même.

Une tresse ou une soie ?

Enfin, cette tresse peut être remplacée par une partie de soie employée pour la pêche à la mouche classique. C’est surtout le cas à la pêche à la mouche noyée ou en nymphe « sous la canne ».

Cette soie peut être artificielle ou naturelle si vous êtes puriste, voire en crin de cheval si vous êtes « ultra ».

Cette soie est moins fragile que la tresse (moins de risque de nœuds ou d’étirement du fluorocabone).

En fait, elle est à privilégier pour les pêches en aval.

Ainsi, le poisson ne risque pas d’être effrayé par une ligne de couleur vive (souvent fluo) qui lui passe au-dessus de la tête en précédant la mouche.

Eric Le Rest

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Matériaux utilisés pour le Fly Tying

Pour le montage des artificielles, les matériaux utilisés pour le montage des Kébaris (nom que les japonais donnent à leurs mouches artificielles traditionnelles) sont relativement classiques.

Ainsi, dans le cadre du Fly tying  nous utilisons des poils de lièvre, de taupe, d’écureuil,… et plumes de toutes les sortes avec des hackles souples.

En matière de plumes, celles de collerette de perdrix, de grouses ou de paons sont particulièrement utilisées.

Elles présentent une texture idéale, plutôt molle, qui vibre dans les courants.

En ce qui concerne les corps des Kébaris, je suis adepte des matériaux plus modernes.

Ainsi, je les emploie pour exciter la curiosité et l’agressivité des poissons (krystal flash, antron, vinyl rib,…).

En fait, au niveau des corps des artificielles, j’avoue avoir une préférence pour les dubbings aérés cerclés de tinsels ou de cuivre.

De plus pour les mouches noyées, j’utilise des perles de couleur enfilées sur le corps de l’hameçon.

Elles permettent, en fonction de leur poids, de faire couler l’artificielle au niveau escompté.

Par ailleurs, à signaler que les Japonais utiisent beaucoup au niveau du Fly tying les dubbings de fibres de fougères.

Il s’agit de la  Zenmai « Osmunda Nipponica » pour créer des corps à l’aspect translucide. Une fois qu’ils sont mouillés, cela donne un très bel effet.

Pour conclure, essayer cette fougère japonaise, c’est l’adopter…

Eric Le Rest

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Les cannes utilisées au Tenkara

Le dépouillement de cette technique traditionnelle revisitée repose sur un élément essentiel: une canne sans moulinet.

Les cannes Tenkara modernes fabriquées en carbone haut module et le plus souvent importées du Japon ou de Chine sont de véritables bijoux en terme d’innovations technologiques. Elles conjuguent design, souplesse, sensibilité, longueur, solidité (pour une structure aussi fine), équilibre, précision, puissance et légèreté (certaines cannes hyper légères ne pèsent pas plus de 50 grammes, en règle générale, leur poids s’étale entre 60 et 90 grammes).

Les cannes sont très équilibrées :

Le poignet ne se fatigue pas vite et supporte plus facilement de nombreuses heures de pêche sans le risque de générer une tendinite très douloureuse).

Les cannes sont généralement, d’action parabolique (cannes hyper souples sur l’ensemble de leur longueur et d’action progressive pour poser une mouche artificielle ou pour « travailler » un poisson, tout en douceur).

Ainsi, sur les cannes paraboliques, l’action se joue sur toute la canne pour développer une courbe douce et lente.

Elles sont télescopiques :

Généralement d’une longueur une fois repliée entre de 50 à 60 cm (ce qui facilite considérablement leur transport dans un sac à dos durant l’action de pêche ou dans une valise lors d’un voyage sans que ça soit au détriment des autres affaires que l’on souhaite emporter) et d’une longueur variant de 2,70 m à 4,50 m une fois dépliées.

A noter que les cannes les plus vendues se situent entre 3,60 m et 4 m, soit environ 14 à 15 pieds, et qu’il existe des cannes spécial rando qui, une fois repliées, tiennent dans un tube de 29,5 cm et des mini cannes dont la longueur repliée ne dépasse pas la taille de la main.

Les cannes sont de puissance variable :

En fonction du type de pêche au Tenkara pratiquée (voir l’artcile portant sur « Les techniques » https://tenkaraworld.com/pecher-en-seche/) et d’action plus ou moins de pointe.

Les cannes sont constituées d’une succession de brins « rigides » et « souples » en forme de cônes emboités les uns dans les autres. Vous trouverez des inscriptions sur le côté de la canne juste au-dessous de la poignée en liège du style 6:4.

Ceci veut dire que cette canne est composée de 6 brins rigides et 4 brins souples.

Plus le nombre de brins souples est important et plus la canne est parabolique  et donc particulièrement adaptée pour la pêche à la mouche noyée. A contrario, plus le nombre de brins rigides est important et plus la canne est dite de pointe (plus propice à la pêche à la nymphe).

Il existe différentes échelles d’action des cannes reprises dans le tableau ci-dessous:

Brins rigides Brins souples Actions de la canne Nombre de brins Type de pêche
8 2 De pointe 10 Nymphe
7 3 Semi de pointe 10 Sêche / Nymphe
6 4 Semi souple 10 Sêche
5 5 Souple / Parabolique 10 Noyée

Et vous, quel type de canne utilisez-vous ?

Eric Le Rest

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Le Tenkara: une pêche au caractère sportif

Avec la technique du Tenkara, tous les paramètres constitutifs d’un loisir sportif sont réunis.

Ainsi, la légèreté et la simplicité du matériel décuplent les sensations.

Les bagarres avec les poissons deviennent intenses dès qu’ils dépassent les 25 à 30 cm

Comme déjà vu ensemble, le Tenkara permet de prendre du plaisir.

En synthèse, plaisir de prendre, de pécher et de relâcher et plaisir du retour à la nature. https://tenkaraworld.com/apprendre-a-prendre-apprendre-a-relacher/

Efficacité & pragmatisme

Indéniablement, cette technique de pêche allie efficacité (les nombreuses touches permettent de prendre plus de poissons) et pragmatisme.

Lorsque les gobages sont intenses à la surface de l’eau le moucheur reste concentré sur l’essentiel. Il n’est pas « pollué » par des considérations liées à son matériel.

Grâce à cette pêche fine et très épurée nous évitons de rembobiner la soie, de régler le frein de son moulinet. Nous ne risquons plus d’emmêler la ligne dans les anneaux de sa canne.

Une étonnante discrétion au service du caractère sportif du Tenkara :

Ainsi, en pratiquant le Tenkara la pêcheur obtient une discrétion étonnante permettant de mieux soigner l’approche et une précision décuplée.

Ainsi, le Tenkara permet de déposer avec délicatesse une mouche là où on le souhaite. Il est possible d’atteindre tous les postes entre 2 m à 15 m à la ronde, selon la longueur de votre bas de ligne.

Or, de toute évidence, la rapidité de mise en œuvre et la capacité plus importante de prospection offrent la possibilité d’être toujours en action de façon dynamique, extensive et énergique. De quoi capitaliser sur votre tempérament sportif.

De plus, la technique du Tenkara est idéale pour conjuguer randonnée ou marche/ballade ou VTT et pêche à la mouche.

En dernier lieu, le matériel est léger et d’un très faible encombrement car il peut être rangé et sorti très rapidement d’un sac à dos dans lequel il tient très confortablement.

Eric Le Rest

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La pêche à la mouche accessible à tous

Big fish avec un streamer dans la gueule
Un très beau poisson qui n’a pas résisté à l’attrait d’un streamer

Don’t blow your budget ou comment rendre la pêche à la mouche accessible

La technique du Tenkara est accessible à tous. En effet, elle permet, sans dépenser des milliers d’euros comme cela peut parfois être le cas pour la pêche à la mouche classique.

Je pense également aux carpistes qui peuvent investir des fortunes dans des matériels de plus en plus sophistiqués et bourrés d’électronique.

Mais ne dit-on pas que vivre totalement sa passion, cela n’a pas de prix ?

Un matériel complet de bonne facture est accessible pour environ 150 € tout compris  

On trouve dans le commerce des formules « Prêt à pêcher » comprenant tout le matériel utile aux environs de 140 € et des cannes premier prix pour moins de 100 €.

Ce moindre coût est un vecteur très important de démocratisation de cette technique de pêche, notamment auprès des jeunes générations qui pourront ainsi rejoindre les amoureux des rivières.

Canne et ligne utilisés au Tenkara
Le matériel utilisé au Tenkara est réduit à sa plus simple expression

Outre le prix accessible et attractif, la technique du Tenkara offre la possibilité d’une acquisition rapide des compétences minimales par les apprentis moucheurs car elle est d’une compréhension très aisée. Ainsi, les débutants montent très vite en puissance et prennent très rapidement du poisson (même si ces poissons sont souvent, dans un premier temps, de petite taille…mais en nombre).

Pêche moderne au Tenkara
Pêcheur au Tenkara à l’affût

Cette vertu formatrice constitue donc une très bonne école pour appréhender et maîtriser de façon fulgurante tous les paramètres de la pêche à la mouche.

Vous l’avez compris, la simplicité de l’équipement (on peut même parler ici de minimalisme) et de la technique conjuguée à de moindres contraintes sont des atouts majeurs pour que le Tenkara continue, sur un rythme soutenu, l’expansion de son utilisation à travers la planète.

Quand simplicité rime avec efficacité et avec modernité !

Eric Le Rest

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Le Scorff au printemps
Le Scorff, une de mes rivières préférées

Fluidité & finesse du Tenkara

Feel everything !

La technique du Tenkara permet une approche très soignée des poissons, tou en finesse, sans forcer, avec des posés du bas de ligne sur l’eau tout en douceur.

Le moucheur recherche et trouve de la discrétion et de la précision sans besoin d’aller chercher les partenaires à de longues distance de lancer.

Ainsi lorsqu’un pêcheur se déplace à pas de sioux sur la berge ou dans le lit de la rivière il se fond avec les éléments et ne provoque pas la fuite des poissons.

Il est fort à parier que quelques belles truites se trouvent à quelques mètres, voire dans ses bottes lorsqu’il s’agit d’ombres qui vivent en bancs et qui ne sont absolument pas farouches.

La photographie ci-dessous est celle de l’aileron (c’est à dire sa nageoire dorsale) de ce poisson magnifique et magique qu’est l’ombre (nom scientifique: thymallus thymallus). Cette couleur irisée est caractéristique de la période des amours !

Tout en finesse :

Au Tenkara, la pureté et la légèreté sont également de mise.

Cette technique permet donc la capture « plus aisée » des poissons les plus méfiants.

Le matériel est très épuré et réduit à sa plus simple expression (le minimalisme est ici recherché). Ce dernier contribue également à cette impression de fluidité et de finesse.

Comme si, grâce au Tenkara, on se débarrassait du superflu pour ne conserver que l’essentiel (pas de soie, pas de backing, pas d’anneaux sur la canne, pas de moulinet).

Une dérive plus naturelle :

Un atout important du Tenkara repose sur le fait que les poissons ne sont pas effrayés par la soie sur l’eau comme c’est le cas lorsqu’on pêche avec une canne à mouche classique équipée d’un moulinet garni de soie.

Au Tenkara, la mouche se dépose juste sur la surface de l’eau, dans le champ de vision des poissons.

Cette artificielle est animée et déposée comme bon vous chante sur des postes où se tiennent les truites.

La dérive devient ainsi donc beaucoup plus naturelle qu’avec la pêche à la mouche classique.

Le dragage sur l’eau diminue également fortement.

Quand votre kebari devient irrésistible :

Le Tenkara facilite également la pêche dans les mouchoirs de poche, au plus près des poissons ou dans des endroits qui offrent peu de capacité de lancers arrières à cause de la végétation, grâce aux lancers roulés.

Bien évidemment, le moucheur peut également « pêcher l’eau » avec  rapidité et efficacité car le Tenkara permet de donner une action pulsatile à l’artificielle qui vibrionne à la surface de l’eau grâce à une action / animation du dernier scion de la canne.

Votre mouche devient irrésistible !

 Eric Le Rest

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