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Travaux en cours

Le brochet & la pêche à la mouche

Image impressionnante d’un gros brochet en surface prêt à bondir sur tout ce qui bouge

Les truites et les ombres ne sont pas les seuls poissons qui se capturent grâce à une mouche artificielle. Ainsi, les carnassiers et plus particulièrement le brochet (mais également le black-bass et la perche) mordent très bien aux streamers et autres leurres de surface.

Avec le brochet, les sensations sont au rendez-vous :

Certains moucheurs se sont spécialisés dans cette pêche passionnante qui apporte beaucoup de sensations. Voir monter le « bec » en surface, suivre votre artificielle, l’observer avant de l’enfourner dans des remous jaillissants et des gerbes d’éclaboussures est particulièrement spectaculaire et jouissif !

Algoma Pike Attacks

Great collage of pike attacks in this video made for Algoma Country in Northern Ontario. Lots of wonderful locations to fly fish for big pike on a fly! #algmomacountry Orvis Fly Fishing #DestinationON #gofishinontario

Publiée par The New Fly Fisher sur Lundi 2 décembre 2019

Néanmoins, il ne faut pas imaginer que c’est pour autant facile de capturer un brochet dans tous les étangs ou toutes les rivières de deuxième catégorie, dans n’importe quelle condition et avec n’importe quel leurre ou quel matériel.

Découvrons ensemble cette technique ce pêche à la mouche pour le brochet :

Je souhaite dans cet article vous faire découvrir cette technique impressionnante et palpitante de pêche à la mouche et vous indiquer un certain nombre de bonnes pratiques qui vont vous permettre, je l’espère, de faire la différence:

  • Premièrement, il convient de choisir des rivières ou des étangs pas trop profonds et pas trop envahis par la végétation aquatique.
  • Pour atteindre plus facilement certains postes, il ne faut pas hésiter à utiliser un float tube (1) et porter des lunettes polarisantes pour faciliter le repérage des poissons en état de fébrilité nourricière. Les polarisantes permettent également de suivre l’attaque avec précision et d’éviter tout phénomène de surprise qui joue toujours en défaveur du moucheur.

  • Aux moments les plus chauds de l’année, entre les mois de juin et de septembre (les mois sans « r » contrairement à la dégustation des huîtres), les brochets occupent généralement des postes de chasse proches de la surface. Il s’agit donc d’une pêche estivale de surface pratiquée avec une soie flottante et avec des streamers faiblement plombés. Bien entendu, les brochets se pêchent également en hiver et en profondeur, lorsque les eaux sont froides. Il faut alors utiliser des artificielles très plombées et une soie plongeante, voire très plongeante. Je trouve, à titre personnel, cette pêche hivernale trop monotone et trop rébarbative. Je préfère rester au chaud, devant mon étau, à monter des mouches pour la saison suivante.
Comment un brochet pourrait-il résister longtemps à ce genre d’artificielle ?

Quels leurres ?

Les leurres à fouetter que j’utilise, à titre personnel sont des petits poppers flottants ou de streamers qui sont des artificielles incitatives.

Elles sont composées de matériaux « flashy » du style Krystal Hair ou Flashabou ou des modèles imitatifs comme des libellules, des grenouilles, des souris réalisées en poils de cervidés ou avec des bandelettes de fourrure. A noter qu’il est préférable d’équiper vos artificielles d’un système anti accrochage composé d’un brin de nylon anti-herbe.


Un popper très incitatif équipé d’un système anti-herbe.

L’action de pêche est itinérante: il faut passer d’un poste à l’autre après avoir essayé à 3 ou 4 reprises au même endroit de tenter un brochet en embuscade. Rien ne sert d’insister plus longtemps car soit le brochet est actif et il va se manifester très rapidement, soit il est inactif et il est inutile de perdre son temps…

Il convient de lancer son leurre à côté des postes riches en végétation aquatique (par exemple des nénuphars ou des herbiers d’été) ou des arbres morts, à quelques mètres du bord et de mettre votre streamer immédiatement en activité. L’idéal étant évidemment de repérer les brochets en activité grâce à une chasse de surface et de poser son artificielle à l’endroit prometteur.

Quelle animation ?

Le secret de la réussite consiste à imprimer à son streamer une nage attractive grâce à la vitesse de récupération de sa soie et au tricotage imprimé grâce à sa main gauche.

Il convient de procéder en surface ou juste en dessous de cette dernière à des glissades, des bonds en avant sur de courtes distances et d’amplitudes variées, des relâchers, des nages ondulatoires (succession de plongées et de remontées), des dandinements, des changements de trajectoire, … bref à une animation qui agace et attire l’intérêt du brochet tout en excitant son agressivité.

En cas d’attaque, laissez le brochet se retourner sur votre leurre et, surtout, adoptez un léger différé de ferrage pour conserver d’inoubliables souvenirs.

Je vous conseille de prévoir, sur un moulinet de qualité et dont le frein aura été préalablement bien réglé, un backing d’une longueur de 60 m dans le cas où vous seriez confronté à une belle bagarre avec un très beau poisson.

Quel matériel ?

Au niveau du matériel, vous pouvez utiliser une canne de 9′ ou 9’6 d’action rapide équipée d’un talon de combat et calibrée pour une soie de 7 (de type WF).

Elle permet de lancer de gros streamers volumineux sur de longues distances sans se fatiguer et de combattre de gros poissons.

Des streamers colorés qui donnent de bons résultats

En matière de bas de ligne, il est inutile de finasser. Un bas de ligne de 2,10 m avec une pointe en Kevlar fera très bien l’affaire.

Voici une formule que j’utilise.

La pêche du brochet (Exos Lucius) à la mouche est sportive, captivante et riche en émotions. Elle représente une bonne alternative pour pratiquer la pêche à la mouche sur les rivières de deuxième catégorie, dans les départements qui n’ont pas la chance de posséder des rivières salmonicoles.

80 cm de 50/100, 40 cm de 40/100, 40 cm de 30/100, 50 cm de Kevlar / 4 kgs (avec un raccord boucle dans boucle).

Éric Le Rest.

Si vous souhaitez en savoir plus, merci de bien vouloir consulter la vidéo suivante sur la pêche du brochet en Hollande avec Alain Barthélémy : https://youtu.be/gawq1BLjOpk

L’article suivant vous permettra de réaliser un tour d’horizon des différents poissons pêchables à la mouche : https://tenkaraworld.com/poissons/

(1) Le Float Tube est une espèce de petit pneumatique inventé aux USA.

Tonton François aurait adoré, j’en suis certain, pêcher le brochet à la mouche sauf, qu’à l’époque, la technique n’existait pas: elle n’est seulement apparue que dans les années 80.

Il est de plus en plus utilisé par les pêcheurs pour atteindre des portions de rivière sauvages. Ces endroits étaient jusqu’alors totalement inaccessibles des berges et donc quasiment jamais prospectées.

Ces petites embarcations sont légères, discrètes. Il arrive même que des carnassiers ne se rendent pas compte de notre présence dans l’eau à quelques mètre d’eux.

Le flot tube est facilement pilotables (grâce à des palmes montées sur les chaussures de waders). Il n’est pas très onéreux au regard des avantages apportés.

L’utilisation du Float Tube est donc particulièrement recommandée et payante avec, à la clé, des combats limités dans le temps mais très intenses.

Pêcher à la mouche au streamer


La pêche au streamer (en anglais le mot signifie « oriflammme »)
n’est qu’une variante de la pêche à la mouche noyée.

Les artificielles qui sont montées avec toutes sortes de matériaux ne cherchent pas à imiter un insecte.

Il s’agit plutôt d’une imitation d’un petit poisson ou encore un batracien. Nous sommes clairement ici dans le domaine des mouches incitatives (qui excitent l’agressivité des poissons) et non des mouches imitatives.

Il est hyper important de maîtriser correctement la manière dont évoluent les streamers et ceci à la bonne profondeur.

Il convient de les animer par des tremblements de la canne et de les entraîner à une profondeur plus ou moins importante avec un bas de ligne plongeant.

Le streamer : une mouche artificielle encore trop peu utilisée

Les pêcheurs qui utilisent des streamers sont relativement peu nombreux sur les les rivières sauvages. Les truites qui ne croisent donc pas souvent ce genre de leurre peuvent se jeter goulûment sur cette artificielle qui peut s’avérer redoutable, surtout en début de saison quand les eaux sont encore fortes.

Les poissons trophées pris grâce à des streamers ne sont pas rares…

Les streamers donnent également de bons résultats en été, de très bonne heure, quand les grosses truites se prélassent et furètent sur les radiers dans très peu d’eau.

En pratique, à la différence de la pêche en noyée, on n’emploie qu’un seul leurre et un bas de ligne plus court d’environ 2,50 m et plus épais avec une pointe en 18/100.

Au Tenkara, j’utilise des mini streamers confectionnés avec du poil de lapin coloré. Je peux vous assurer qu’il m’est arrivé de « faire de véritables cartons » sur les truites du Scorff.

Évidemment, lorsque vous touchez un saumon avec une canne au Tenkara, la sensation est particulièrement forte et l’issue du combat est plus qu’aléatoire.

En action de pêche, il convient de laisser dériver le streamer comme pour un train de noyées. Puis d’animer par des tremblements de la canne en bout de dérive. Enfin, de procéder à une remontée progressive de cette dernière jusqu’au moment où le leurre retrouve la surface. Il n’est pas rare que les truites viennent prendre le streamer alors qu’il nage en surface, pensant sans doute qu’il s’agit d’un poissonnet qui essaye de s’enfuir.

Tout le secret de cette technique réside dans l’animation.

Les touches peuvent être foudroyantes et les sensations sont garanties. Surtout qu’avec la technique du Tenkara, vous ramenez le poisson en tirant sur votre ligne grâce à votre main !

Eric Le Rest

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