Archives de catégorie : Pêche à la mouche

Noyée avec une canne à deux mains

Le choix de la canne à deux mains

En premier lieu, cette utilisation de la canne à deux mains pour pêcher la truite en noyée est une variante de la peche au saumon.

A titre personnel, j’utilise une canne « JMC Migration Trout Switch » de 11’3 pour soie 4/5 en 4 brins. Les 4 brins facilitent le transport de la canne, dans le cadre des voyages.

Par ailleurs, cette Switch présente un excellent rapport qualité / prix. En effet, elle ne coûte « que » 219 €. Ce n’est pas un prix très élevé en comparaison des cannes proposées par les autres marques, voire de certaines cannes à une main.

En outre, la canne switch à deux mains, est très polyvalente :

  • elle permet de pêcher en noyée, en sèche ou en nymphe en fonction des niveaux auxquels les poissons se nourrissent et de passer rapidement d’une technique à l’autre. Par exemple, lorsqu’une éclosion se produit, la souplesse de cette canne en carbone offre la possibilité de passer de la pêche en noyée à la pêche en sèche.
  • la distance moyenne des lancers se situe entre 25 et 30 m soit environ 10 m de plus qu’avec une canne à une main.
  • cette canne est très équilibrée grâce au poids du moulinet et de la soie qui le garnit. J’utilise des moulinets manuels dont le poids, avec la soie et le backing, permet d’équilibrer parfaitement l’ensemble canne / moulinet. Bien entendu, ce moulinet en aluminium de type aéronautique présente un large arbor. Il s’agit du diamètre de l’axe central de la bobine qui doit être important pour limiter le vrillage de la soie. Par ailleurs, ce moulinet possède un réglage de frein très progressif et sensible. En dernier lieu, il convient de veiller à pouvoir procéder à un enroulement rapide de la soie.

Quels sont les avantages liés à l’utilisation d’une canne à deux mains ?

  • les lancers roulés sont grandement facilités et permettent de les effectuer à une plus grande distance . Ainsi, vous obtenez une augmentation très appréciable de la surface d’action et de la dérive de votre train de mouches noyées.
  • la longueur de la canne permet d’obtenir un meilleur angle de lancer. Cet angle s’inscrit idéalement à 90 degrés par rapport au courant.
  • vous obtenez moins de décrochages car la canne à deux mains est beaucoup plus longue et beaucoup plus souple. On rate donc beaucoup moins de poissons.
  • possibilité de réaliser des lancers Spey et Double Spey sans disposer du recul nécessaire derrière soi. On parle ici de D Loop qui correspond à une boucle arrière permettant de charger le ressort de la canne. Il est donc possible de continuer à lancer loin avec des arbres dans son dos, tout en réalisant un changement de direction à sa soie sans avoir à effectuer une série de faux lancers.
  • le posé des mouches est bien meilleur qu’avec une canne à une main. Elles tombent sur l’eau avec beaucoup plus de douceur grâce à la grande puissance des cannes.
  • vous évitez les faux lancers et de sécher les mouches noyées qui coulent donc au niveau recherché beaucoup plus rapidement

Quelle soie et quel bas de ligne utiliser ?

En fait, j’utilise, au choix, une soie flottante WF 4 classique ou, pour faciliter les lancers, une soie spécialisée «Trout Spey» de la marque RIO. Plus particulièrement la série «Intouch Trout Spey» qui possède des boucles à ses deux extrémités et une Running Line intégrée.

Vous pouvez l’acheter sur le site d’Ardent Pêche : https://www.ardentflyfishing.com/soie-rio-intouch-trout-spey-p-74511

Le système des boucles intégrées au bout de la soie permet de réaliser très facilement la jonction de type boucle dans boucle avec les différents « Versileaders » plus ou moins plongeants auxquels j’ai recours.

Ces pointes qui possèdent une âme en polymère et en tungstène permettent de pêcher à différentes profondeurs. Il existe 5 modèles: intermédiaire, plongeant lent, plongeant rapide, plongeant super rapide et plongeant extra rapide.

Grâce à ces « fuseaux » Versileader plus ou moins plongeants, les mouches coulent dès le début de dérive. Ils les rendent plus pêchantes, plus rapidement. En effet, ces mouches doivent être immergées et atteindre la bonne profondeur, là où le poisson est mordeur.

Ces « têtes ou fuseaux » Versileader sont complétés par un fil de nylon très court d’environ 1 m en 20 ou 22 /100. Le système de connexion se fait également boucle dans boucle. Puis simplement deux ou trois mouches montées en potences sur des brins de 50 cm en 18 /100, voire 16/100.

Certains spécialistes préfèrent pêcher avec uniquement deux mouches. Ils pensent que ce montage permet un meilleur ancrage et diminue les risques d’emmêler les nylons du bas de ligne. De mon côté, je reste un adapte d’un train composé de trois mouches (pointe, intermédiaire et sauteuse). Pour en savoir plus sur la pêche en noyée : https://tenkaraworld.com/pecher-en-mouche-noyee/

Les différents types de lancers :

Le lancer au dessus de la tête (Overdose head) n’est pas très pratiqué avec une canne à deux mains. En effet, il nécessite un dégagement arrière important et, à la longue, il devient fatiguant.

Différentes sortes de lancers Spey sont utilisés. Je vous conseille de regarder la vidéo ci-dessous Elle vous donnera une idée plus précise des différents styles pratiqués. Outre le fait d’être efficaces, ils sont parfois spectaculaires et esthétiques.

Que hermosura

Publiée par José Luis Jerez Villalba sur Mercredi 22 avril 2020

En conclusion, seule une pratique intensive des lancers Spey permet de progresser step by step au niveau technique. Il convient également de les tester, en fonction des situations, pour obtenir les meilleurs posés et les meilleures dérives.

Eric Le Rest.

Une très bonne philosophie de vie !

La pêche en sèche vers l’aval

La régle générale veut que l’on pêche en sèche vers l’amont. Or, la pêche vers l’aval peut aussi être très productive

Lorsqu’on se situe, en wading, au milieu d’une grande rivière, avec de l’eau au dessus de la taille, il peut être très intéressant de pêcher vers aval.

C’est le cas, notamment, lorsque des poissons de taille intéressante se mettent à goder à une dizaine de mètres en dessous de l’endroit où vous vous trouvez dans la rivière.

La pêche en aval permet, dans tous les cas de figure, de faire passer sa mouche avant son bas de ligne et sa soie. Ainsi le poisson en activité ne pourra pas être effrayé par un corps étranger qui lui passe au dessus de la tête avant votre imitation. Les moucheurs qui recherchent les ombres pratiquent souvent cette technique pour éviter d’effaroucher ce poisson fantasque.

Toutefois, vous devez connaître quelques « ficelles » utiles avant de pouvoir utiliser cette technique de façon concluante.

Comment éviter le dragage en pratiquant la pêche vers l’aval ?

Afin d’éviter le problème du dragage, il convient de poser sa soie en zigzag à la surface de l’eau. Ainsi, le courant « avale » les courbes de votre soie pendant que votre artificielle continue une descente tout à fait normale, sous l’action du courant, vers le cône de vision du poisson en activité.

A signaler que le posé en zigzag s’obtient, lors du shoot avant, en donnant à sa canne un mouvement horizontal, latéralement de gauche à droite, avant que sa soie s’étale à la surface de l’eau.

Quid de cette technique au Tenkara ?

A signaler que ce genre de problème n’existe pas au Tenkara dans la mesure où nous pêchons canne haute, bras tendu. Il suffit donc d’abaisser la canne au même rythme que le courant pour limiter considérablement le dragage. Ne pas oublier également les différentes technique d’animation décrites dans l’article suivant : https://tenkaraworld.com/quelle-technique-de-peche-utiliser-au-tenkara/

Utilisez les lancers courbes dans le cadre de la pêche vers l’aval

Avec un matériel à la mouche classique et en présence de plusieurs veines d’eau, les choses peuvent se compliquer. Vous devrez alors pratiquer des lancers courbes.

Pour ce faire, vous rabattrez votre canne, lors du lancer final, vers l’amont ou vers l’aval en fonction de la situation liée au courant intermédiaire qui se trouve devant vous. Le ventre de la soie obtenu permet une dérive correcte lors de la résorption du ventre créé.

A signaler que des mendings peuvent être pratiqués pour corriger les éventuelles erreurs que vous auriez pu commettre.

Au sujet de l’art des mendings, merci de bien vouloir vous reporter à l’article suivant: https://tenkaraworld.com/maitrise-lart-du-mending-pour-de-meilleures-derives/

Comme c’est souvent le cas, ce sont la pratique et l’entraînement qui permettent de maîtriser cette intéressantetechnique du lancer aval.

Eric Le Rest

Vous pouvez également visionner utilement la vidéo suivante sur YouTube qui vous présente « La pêche au Tenkara dans les Pyrénées Atlantiques » : https://www.youtube.com/watch?v=7p2BTJyb9Lw&feature=share

Les différentes techniques de pêche au Tenkara

Je vous propose de trouver ensemble la technique que vous pourrez utiliser dans le cadre de la pêche au Tenkara.

Les pêcheurs japonais pratiquent classiquement six techniques.

Ces dernières sont progressivement complétées et affinées par les passionnés du Tenkara du monde entier.

Soulignons qu’il existe encore des marges de progression de ces pratiques, selon les différents types de pêche utilisés :

  • En amont ou en aval
  • Pêche en sèche
  • Pratique de la mouche noyée
  • Nymphe à vue ou au fil
  • Pêche au streamer

Ainsi, vous pouvez trouver et apporter à la communauté des pêcheurs au Tenkara votre touche personnelle.

Votre savoir-faire peut donc compléter utilement ces six techniques de base décrites ci-après :

1. La technique de la dérive inerte au Tenkara :

Il s’agit ici d’une technique de base de la pêche à la mouche classique.

Elle est pratiquée en sèche, en lançant son artificielle en amont d’un gobage ou d’un poste où un poisson en sensé être positionné.

La kebari suit le courant de la rivière. A chaque fin de dérive, lorsqu’elle revient vers le moucheur, l’artificielle est relancée en amont.

En résumé, vous lancez puis vous étendez votre bras qui tient la canne pour suivre le courant.

Pour éviter le dragage de votre kebari, seule une toute petite portion du bas de ligne doit être en contact avec l’eau.

Idéalement, si uniquement votre kebari pouvait reposer à la surface de l’eau, ça serait parfait.

La parfaite maîtrise de cette technique repose sur le bon positionnement de votre bras qui tient la canne. En effet, au fur et à mesure que votre artificielle dérive, vous devez relever votre bras en extension pour limiter au strict minimum la portion de nylon en contact avec l’élément liquide.

2. La dépose statique de votre kebari :

On utilise cette technique lorsqu’on pêche à travers le courant ou légèrement en aval. Dans ce cas de figure on recherche à immobiliser son artificielle sur un même périmètre très limité de la rivière.

On lance sa kebari à un endroit précis, on la laisse dériver pendant deux secondes puis on la replace au même endroit qu’initialement. Cette opération peut être réitérée à trois ou quatre reprises.

Si le repositionnement de votre artificielle est réalisé tout en douceur, le poisson qui se tient à cet endroit ne sera pas effrayé. Il pourra même se laisser tenter au troisième voire au quatrième passage en n’étant même pas «interloqué » par les passages précédents. On peut être amené à penser que l’attrait de la nourriture est supérieur à la mémoire vive des poissons !

Puis, bien entendu, on change régulièrement de poste, en descendant la rivière un peu plus bas, là où est sensé se tenir un nouveau poisson.

3. La combinaison de la dérive inerte et de la dépose statique (1 + 2) :

Cette technique se pratique en aval.

On lance sa kebari et on la pose, à contre courant, au niveau d’un poste identifié.

On la laisse dériver sur une distance d’environ 30 à 40 cm puis on relance d’un seul coup de poignet et on la laisse dériver une nouvelle fois au même endroit.

Cette opération accompagné d’un geste circulaire de la main, canne tendue, est répétée à plusieurs reprises. Le but recherché est de poser son artificielle et de la laisser s’approcher du poisson.


4. Une technique du Tenkara : l’ancrage

Cette technique s’utilise en amont, en travers du courant ou en aval.

Grâce à son bras tendu et des gestes de bas en haut, on donne à la kebari un mouvement de bas en haut comme si un insecte naturel émergeait à la surface de l’eau.

Ainsi, l’artificielle rentre et ressort de l’eau régulièrement, à répétition.

En utilisant cette technique, il faut bien avoir en tête trois éléments importants :

  • quelques centimètres uniquement de la ligne doivent rentrer dans l’eau
  • le succès de cette animation est lié au rythme avec lequel on effectue le geste de bas en haut avec le bras
  • les hackles de la collerette montés vers l’avant sur les kebari jouent ici pleinement leur rôle. L’action du courant donne à l’artificielle un côté pulsatile. Les hackles émettent des vibrations qui donnent une apparence de vie liée à la fébrilité de l’émergence.

5. La dérive animée de la kebari :

Cette technique se pratique en lançant en travers et légèrement en aval son artificielle et s’apparente grandement à la pêche en noyée.

Une fois posée, il convient de laisser couler son artificielle et de la mettre en action en l’animant sous la surface, à la bonne profondeur.

Pour ce faire, il faut tirer doucement d’une dizaine de centimètre la mouche vers soi, bras tendu, en donnant quelques légers coups de poignet.

Puis on relâche en la faisant dériver le long des rochers ou des herbiers positionnés dans la rivière.

Il convient de répéter cette opération tout au long de la dérive.

Avec de l’expérience et quand les poissons sont bien disposés, nous arrivons à :

  • suivre visuellement sa ou ses mouches sous la surface de l’eau
  • déclencher les touches de façon quasi prédictive.

C’est ce qui rend cette pêche si attrayante et si passionnante !

6. La technique combinatoire liée au Tenkara :

Il s’agit d’une pêche sous la surface de l’eau, en amont ou en aval, et qui mixe toutes les techniques indiquées précédemment.

On les utilise selon son inspiration du moment, les conditions de pêche ou en fonction de l’endroit de la rivière où on se trouve.

Ainsi, sur des portions de dérive, une fois votre kebari immergée, on combine et on panache la dérive inerte, la dépose statique, l’encrage et la dérive animée.

L’important est de prendre le plus de plaisir possible tout en étant efficace.

Pour conclure, la technique que vous utiliserez au Tenkara est directement liée :

  • au type de pêche que vous aimez spontanément pratiquer
  • à votre maîtrise en liaison avec l’expérience accumulée au bord de l’eau
  • aux circonstances de pêche. Il est clair qu’en présence de nombreux gobages, vous allez chercher à pêcher en sèche et pas monter un streamer au bout de votre ligne
  • aux résultats concluants que vous avez préalablement enregistrés lors de précédentes sorties de pêche.

Eric Le Rest

Si vous souhaitez connaître les livres au sujet du Tenkara que j’ai sélectionnés pour vous : https://tenkaraworld.com/les-livres-sur-le-tenkara/

Bien débuter à la pêche à la mouche

Bien débuter à la pêche à la mouche :

La pêche à la mouche, comme toutes les passions et/ou tous les sports, possède sa propre terminologie et ses propres codes qui ne sont pas toujours très simples à appréhender pour les débutants. Comment bien débuter à la pêche à la mouche ?

Nous sommes à l’heure où la collaboration et la transversalité sont des valeurs de plus en plus mises sous les feux des projecteurs.

Ainsi, je vais essayer, le plus simplement possible, de transmettre aux débutants qui souhaitent s’initier et monter rapidement en puissance les différentes clés et les voies à emprunter pour les aider à lever les premiers obstacles auxquels ils vont être confrontés.

En premier lieu, le conseil que je souhaiterais mettre en exergue est de débuter la pêche à la mouche par la technique du Tenkara.

Pour ce faire, j’ai réalisé deux cartes heuristiques recensant les atouts du Tenkara par rapport à la technique de la pêche à la mouche classique :


Comme vous pouvez le constater, la technique du Tenkara vous permet de vous mettre le pied à l’étrier plus facilement en évitant de vous tromper. Il serait dommage de acquérir de mauvais gestes, de dépenser des sommes trop importantes. Par contre, il est important que vous preniez rapidement des poissons et du plaisir.

Merci de bien vouloir consulter l’article suivant au sujet du Tenkara qui permet de rendre la pêche à la mouche accessible à tous : https://tenkaraworld.com/la-peche-a-la-mouche-accessible-a-tous/

RENSEIGNEZ-VOUS AUPRÈS DES DÉTAILLANTS D’ARTICLES DE PÊCHE :

En fait, rester seul serait le meilleur moyen de vous décourager ou d’acquérir de mauvais gestes dont il vous sera très difficile, à postériori, de vous débarrasser.

Allez donc vous balader dans les magasins d’articles de pêche proches de chez vous ou sur le net, essayer de glaner tous les renseignement utiles et de poser toutes les questions qui vous viennent à l’esprit. A signaler que certains sites possèdent des numéros verts que vous pouvez contacter et les conseils donnés sont souvent de très bonnes factures

Généralement, les commerçants adorent parler de leur passion et vous mettront en contact avec des initiés, un club ou un guide pêche.

CONSULTEZ INTERNET :

Il est vrai que lorsque j’ai commencé à pêcher à la mouche en 1968, Internet n’existait pas (très loin de là…) et les « vieilles mains » étaient très avares du moindre renseignement…

Aujourd’hui, bien heureusement, les choses ont bien évolué. Les apprentis moucheurs se retrouvent, à l’inverse, face à une profusion de sources. Ces dernières peuvent générer une surabondance d’informations. Il est parfois compliqué d’en retirer la substantifique moelle.

Néanmoins, il est préférable de se voir proposer une masse d’informations et de réaliser un tri plutôt que de ne pas en avoir du tout, ou très peu et/ou pas forcément pertinentes.

POUR BIEN DÉBUTER À LA MOUCHE, JE VOUS CONSEILLE DONC DE :

  • vous inscrire sur les groupes Facebook (vous pouvez consulter mon profil sur lequel je poste très régulièrement des informations https://www.facebook.com/eric.lerest.9 ) autour de la pêche à la mouche pour échanger avec des sachants,

  • consulter des principaux réseaux sociaux comme Instagram, Pinterest et YouTube. Ils permettent la découvert de magnifiques photos et/vidéos au sujet de notre passion.

Bien entendu, les différents sites, forums, blogues et revues papier, voire dématérialisées, complèteront utilement votre référentiel de base et vous fourniront une mine de renseignements utiles.

ADRESSEZ VOUS AUX CLUBS :

Si vous en avez un proche de chez vous, n’hésitez pas. C’est le meilleur moyen de progresser rapidement en termes de casting . Les clubs organisent généralement des séances très régulièrement pour vous apprendre à lancer. Idées pour le montage des artificielles, en dehors de la saison de pêche.

Bien entendu, durant la saison, des sorties au bord des rivières permettent également au débutants de progresser très rapidement.

Ainsi, pour connaître les coordonnées des différents clubs sur notre territoire, vous pouvez consulter utilement le site de la Fédération Française des pêcheurs à la mouche ://www.ffpml.fr/

FRÉQUENTEZ LES SALONS SPÉCIALISÉS :

Même si les salons ne sont pas aussi nombreux en France qu’à l’étranger, il me paraissent incontournables pour :

  • rencontrer de nombreux passionnés, des clubs et des milieux spécialisés de la pêche à la mouche,

Deux salons, font référence à mes yeux :

  • Le salon de la mouche à Saint Etienne organisé tous les deux ans. La prochaine édition se déroulera en février 2021. Pour tout renseignement, consultez la site suivant :

http://www.sanama.fr

  • Le salon des pêches à la mouche de Carhaix, dans le Finistère (département cher à mon coeur), qui s’est déroulée les 22 & 23 février 2020. La prochaine édition aura lieu dans deux ans.

https://www.sortir-en-bretagne.fr/105320/carhaix-plouguer/salon-des-peches-a-la-mouche.html

POUR BIEN DÉBUTER À LA MOUCHE, FAITES APPEL AUX GUIDES :

Outre le fait que les guides vous permettront d’acquérir les rudiments du lancer et de l’entomologie, ils vous enseigneront immédiatement les bons gestes et vous feront monter en puissance très rapidement.

L’investissement financier apparait assez conséquent. Toutefois, rien ne vous oblige à choisir une formule individuelle. Vous pouvez partager les frais avec d’autres « élèves ».

Vous pouvez aussi opter pour une formule du type cagnotte cadeau collectif pour un événement particulier (anniversaires, noël, …) qui vous fera certainement plus plaisir et vous laissera sûrement plus de souvenirs qu’un cadeau classique qui restera, peut être, dans le fond de vos placards.

RIEN NE REMPLACERA JAMAIS L’EXPÉRIENCE ACQUISE AU BORD DE L’EAU :

Pour conclure, n’oubliez jamais que l’expérience, la mise en pratique et l’observation sont des incontournables qui consolideront au fil des années votre socle de base en matière de compétence sur la pêche à la mouche.

Ainsi, quelles que soient les « heures de vol » que vous aurez acquises au bord des différentes rivières que vous fréquenterez ou que vous passerez sur l’étau à monter des artificielles, vous découvrirez toujours quelque chose de nouveau qui éclairera et complètera votre compétence et alimentera votre passion, voire votre addiction.

Éric Le Rest

Le brochet & la pêche à la mouche

Image impressionnante d’un gros brochet en surface prêt à bondir sur tout ce qui bouge

Les truites et les ombres ne sont pas les seuls poissons qui se capturent grâce à une mouche artificielle. Ainsi, les carnassiers et plus particulièrement le brochet (mais également le black-bass et la perche) mordent très bien aux streamers et autres leurres de surface.

Avec le brochet, les sensations sont au rendez-vous :

Certains moucheurs se sont spécialisés dans cette pêche passionnante qui apporte beaucoup de sensations. Voir monter le « bec » en surface, suivre votre artificielle, l’observer avant de l’enfourner dans des remous jaillissants et des gerbes d’éclaboussures est particulièrement spectaculaire et jouissif !

Algoma Pike Attacks

Great collage of pike attacks in this video made for Algoma Country in Northern Ontario. Lots of wonderful locations to fly fish for big pike on a fly! #algmomacountry Orvis Fly Fishing #DestinationON #gofishinontario

Publiée par The New Fly Fisher sur Lundi 2 décembre 2019

Néanmoins, il ne faut pas imaginer que c’est pour autant facile de capturer un brochet dans tous les étangs ou toutes les rivières de deuxième catégorie, dans n’importe quelle condition et avec n’importe quel leurre ou quel matériel.

Découvrons ensemble cette technique ce pêche à la mouche pour le brochet :

Je souhaite dans cet article vous faire découvrir cette technique impressionnante et palpitante de pêche à la mouche et vous indiquer un certain nombre de bonnes pratiques qui vont vous permettre, je l’espère, de faire la différence:

  • Premièrement, il convient de choisir des rivières ou des étangs pas trop profonds et pas trop envahis par la végétation aquatique.
  • Pour atteindre plus facilement certains postes, il ne faut pas hésiter à utiliser un float tube (1) et porter des lunettes polarisantes pour faciliter le repérage des poissons en état de fébrilité nourricière. Les polarisantes permettent également de suivre l’attaque avec précision et d’éviter tout phénomène de surprise qui joue toujours en défaveur du moucheur.

  • Aux moments les plus chauds de l’année, entre les mois de juin et de septembre (les mois sans « r » contrairement à la dégustation des huîtres), les brochets occupent généralement des postes de chasse proches de la surface. Il s’agit donc d’une pêche estivale de surface pratiquée avec une soie flottante et avec des streamers faiblement plombés. Bien entendu, les brochets se pêchent également en hiver et en profondeur, lorsque les eaux sont froides. Il faut alors utiliser des artificielles très plombées et une soie plongeante, voire très plongeante. Je trouve, à titre personnel, cette pêche hivernale trop monotone et trop rébarbative. Je préfère rester au chaud, devant mon étau, à monter des mouches pour la saison suivante.
Comment un brochet pourrait-il résister longtemps à ce genre d’artificielle ?

Quels leurres ?

Les leurres à fouetter que j’utilise, à titre personnel sont des petits poppers flottants ou de streamers qui sont des artificielles incitatives.

Elles sont composées de matériaux « flashy » du style Krystal Hair ou Flashabou ou des modèles imitatifs comme des libellules, des grenouilles, des souris réalisées en poils de cervidés ou avec des bandelettes de fourrure. A noter qu’il est préférable d’équiper vos artificielles d’un système anti accrochage composé d’un brin de nylon anti-herbe.


Un popper très incitatif équipé d’un système anti-herbe.

L’action de pêche est itinérante: il faut passer d’un poste à l’autre après avoir essayé à 3 ou 4 reprises au même endroit de tenter un brochet en embuscade. Rien ne sert d’insister plus longtemps car soit le brochet est actif et il va se manifester très rapidement, soit il est inactif et il est inutile de perdre son temps…

Il convient de lancer son leurre à côté des postes riches en végétation aquatique (par exemple des nénuphars ou des herbiers d’été) ou des arbres morts, à quelques mètres du bord et de mettre votre streamer immédiatement en activité. L’idéal étant évidemment de repérer les brochets en activité grâce à une chasse de surface et de poser son artificielle à l’endroit prometteur.

Quelle animation ?

Le secret de la réussite consiste à imprimer à son streamer une nage attractive grâce à la vitesse de récupération de sa soie et au tricotage imprimé grâce à sa main gauche.

Il convient de procéder en surface ou juste en dessous de cette dernière à des glissades, des bonds en avant sur de courtes distances et d’amplitudes variées, des relâchers, des nages ondulatoires (succession de plongées et de remontées), des dandinements, des changements de trajectoire, … bref à une animation qui agace et attire l’intérêt du brochet tout en excitant son agressivité.

En cas d’attaque, laissez le brochet se retourner sur votre leurre et, surtout, adoptez un léger différé de ferrage pour conserver d’inoubliables souvenirs.

Je vous conseille de prévoir, sur un moulinet de qualité et dont le frein aura été préalablement bien réglé, un backing d’une longueur de 60 m dans le cas où vous seriez confronté à une belle bagarre avec un très beau poisson.

Quel matériel ?

Au niveau du matériel, vous pouvez utiliser une canne de 9′ ou 9’6 d’action rapide équipée d’un talon de combat et calibrée pour une soie de 7 (de type WF).

Elle permet de lancer de gros streamers volumineux sur de longues distances sans se fatiguer et de combattre de gros poissons.

Des streamers colorés qui donnent de bons résultats

En matière de bas de ligne, il est inutile de finasser. Un bas de ligne de 2,10 m avec une pointe en Kevlar fera très bien l’affaire.

Voici une formule que j’utilise.

La pêche du brochet (Exos Lucius) à la mouche est sportive, captivante et riche en émotions. Elle représente une bonne alternative pour pratiquer la pêche à la mouche sur les rivières de deuxième catégorie, dans les départements qui n’ont pas la chance de posséder des rivières salmonicoles.

80 cm de 50/100, 40 cm de 40/100, 40 cm de 30/100, 50 cm de Kevlar / 4 kgs (avec un raccord boucle dans boucle).

Éric Le Rest.

Si vous souhaitez en savoir plus, merci de bien vouloir consulter la vidéo suivante sur la pêche du brochet en Hollande avec Alain Barthélémy : https://youtu.be/gawq1BLjOpk

L’article suivant vous permettra de réaliser un tour d’horizon des différents poissons pêchables à la mouche : https://tenkaraworld.com/poissons/

(1) Le Float Tube est une espèce de petit pneumatique inventé aux USA.

Tonton François aurait adoré, j’en suis certain, pêcher le brochet à la mouche sauf, qu’à l’époque, la technique n’existait pas: elle n’est seulement apparue que dans les années 80.

Il est de plus en plus utilisé par les pêcheurs pour atteindre des portions de rivière sauvages. Ces endroits étaient jusqu’alors totalement inaccessibles des berges et donc quasiment jamais prospectées.

Ces petites embarcations sont légères, discrètes. Il arrive même que des carnassiers ne se rendent pas compte de notre présence dans l’eau à quelques mètre d’eux.

Le flot tube est facilement pilotables (grâce à des palmes montées sur les chaussures de waders). Il n’est pas très onéreux au regard des avantages apportés.

L’utilisation du Float Tube est donc particulièrement recommandée et payante avec, à la clé, des combats limités dans le temps mais très intenses.

L’ouverture & la pêche à la mouche

L’ouverture de la pêche (programmée, en France, tout début mars) est toujours un événement qui alimente, les temps qui précédent, les rêves les plus fous des amoureux de la truite.

L’ouverte attire au bord des rivières de nombreux pêcheurs avides de sensations fortes.

Cette ouverture peut se pratiquer, bien évidemment, grâce à la technique du Tenkara ou également à la pêche à la mouche classique avec de bonnes chances de succès, sans passer pour un « dingue ou un fanatique » auprès des autres pêcheurs.

Il est toutefois préférable d’attendre les heures les plus chaudes de la journée avant de commencer à pêcher. « Le coup de midi » quand les autres pêcheurs, qui ont souvent débuté aux aurores, commencent à être fatigués est souvant le moment idéal …

Votre réussite dépend du niveau de l’eau, de sa couleur et de sa température.

Il convient que les niveaux ne soient pas trop hauts et que l’eau ne soit pas très teintée. En effet, si la rivière est en crue, il vous faudra envisager de rejoindre le haut des bassins, de changer de cours d’eau ou de passer à une autre technique car vous aurez peu de chance de succès.

  • Idem si les eaux sont trop froides, c’est à dire en dessous des 3 à 7 degrés, il ne faut pas espérer réussir une belle journée de pêche très productive. C’est aussi pour cette raison que les eaux de neige glaciales et sales sont à éviter.
  • l’idéal serait d’avoir des eaux relativement basses et claires pour la saison avec une température supérieure à 7 degrés.  A ce propos, je vous conseille d’avoir toujours dans votre gilet un thermomètre qui vous permet de prendre la température de l’eau avant de commencer toute partie de pêche.

 

 

Quelles techniques de pêche à la mouche choisir à l’ouverture ?

Mon premier conseil, c’est d’utiliser la pêche à la mouche noyée. C’est, en tout état de cause, ma technique de prédilection et celle qui me rapporte de très belles surprises en début de saison. Pour en savoir plus, merci de lire l’article sur la pêche en noyée en cliquant sur le lien suivant: https://tenkaraworld.com/pecher-en-noyee/

Vous pouvez également pêcher avec des streamers que vous ferez évoluer le long des berges et des blocs de rochers avec une animation saccadée tout au cours de leur dérive. Pour plus de précisions, vous pouvez vous reporter au post suivant: https://tenkaraworld.com/pecher-au-streamer/

Par eaux basses et claires, vous pouvez utiliser des petits modèles de streamers montés sur des hameçons N°10 très clairs et très brillants.

Si les eaux sont hautes et légèrement teintées, vous est possible de passer aux streamers plus gros (montés sur des hameçons N° 8 à 6) comprenant des yeux (du style chainette de lavabo) et du poil de lapin sur peau avec des couleurs plus « flashy » du style rouge, orange et pourquoi pas fluo.

Je vous souhaite une très belle ouverture !!!

Eric Le Rest.

 


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La pêche à la mouche, en eau salée aussi…

Et oui, les maquereaux, les mulets, les bars, … se pêchent également à la mouche en eau salée et à quelques mètres du bord durant les périodes estivales.

Je peux vous certifier que ces poissons de mer, lorsque vous avez la chance d’en piquer un, vous offrent de très belles bagarres et sensations.

Pour bien débuter en mer, il faut tout d’abord savoir identifier quelques repères.

Observez l’activité des oiseaux marins :

Lorsqu’ils sont regroupés et qu’ils plongent dans l’eau c’est qu’il y a certainement un banc de poissons fourrage. Ce dernier attise, en même temps, l’intérêt et l’activité des poissons plus gros qui nous intéressent.

Attention, ces chasses ne durent pas longtemps.

Il convient donc de se hâter pour se mettre en action très rapidement en utilisant des artificielles composées de matériaux souples et brillants.

Ils constituent des mouches pas trop fournies excitant la curiosité et l’agressivité des poissons.

En été :

Lorsque le temps est chaud, les bars se rapprochent des côtes. Ils n’hésitent pas à être intéressés par des artificielles qui évoluent à la surface de l’eau.

Vous aurez l’impression d’utiliser la même technique que pour pêcher le black bass, avec à la clé, des sensations encore plus fortes.

Animation :

Je vous conseille, lorsque vous animez vos mouches en récupérant votre soie. Il faut varier très régulièrement la vitesse de nage de vos artificielles.

Il faut préciser que nos partenaires marins ont horreur des animations trop linéaires et trop mécaniques.

En présence de chasse :

Si vous n’observez pas de chasse, vous pouvez prospecter les endroits qui vous semblent intéressants, comme vous le feriez en rivière.

Il s’agit des avancées rocheuses, rochers isolés, bras de mer, les estuaires, les criques. Mais aussi des abords des parcs à huitres où maraudent souvent les bars, des zones avec des forts courants, des bordures des massifs d’algues, …

Connaître les horaires des marées :

Je vous conseille également de vous procurer les horaires des marées de l’endroit où vous vous trouvez.

Ainsi il convient de pêcher durant les deux dernières heures de la marée descendante.

Cela vous évitera des accidents liés aux marées et à la force des vagues et d’explorer des zones plus sauvages car elles ne sont découvertes que ponctuellement dans la journée.

Le matériel pêche à la mouche pour l’eau salée :

Vous pouvez essayer votre canne Tenkara sur les petits sujets, pour vous amuser.

Par contre, si vous tombez sur un gros poisson, le Tenkara n’est pas vraiment approprié. Cette technique de pêche est trop légère et trop fine.

Il conviendra de passer à un matériel de pêche à la mouche classique composé d’un moulinet (avec une bonne longueur de backing).

Vous pouvez utiliser une canne adaptée aux soies de 9/10. Celle que vous utilisez pour pêcher les carnassiers à la mouche fera très bien l’affaire.

Un rinçage à l’eau douce de l’ensemble de votre matériel s’impose après chaque sortie car l’eau de mer est très corrosive. Cela risquerait d’endommager irrémédiablement toutes les parties métalliques.

Bonne nouvelle, les bas de ligne que vous utilisez pour pêcher en mer ne doivent pas être très sophistiqués. Il est inutile qu’ils excèdent la longueur de la canne

Toutefois, il faut absolument veiller à la solidité des nœuds

La formule de bas de ligne suivante peut être retenue : 0,60 m de 45/100 puis 2,5 m de 18 à 30/100 selon la taille des poissons recherchés.

Pour la pêche en mer, n’oubliez jamais l’adage:  « trop gros ne nuit jamais ».

La pêche à la mouche en eau salée peut également se pratiquer dans des endroits très exotiques qui font rêver.

Dans les mers chaudes, à la recherche d’espèces encore plus combatives comme le montrent les photographies ci-dessous.

Eric Le Rest.

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Pêcher à la mouche au streamer


La pêche au streamer (en anglais le mot signifie « oriflammme »)
n’est qu’une variante de la pêche à la mouche noyée.

Les artificielles qui sont montées avec toutes sortes de matériaux ne cherchent pas à imiter un insecte.

Il s’agit plutôt d’une imitation d’un petit poisson ou encore un batracien. Nous sommes clairement ici dans le domaine des mouches incitatives (qui excitent l’agressivité des poissons) et non des mouches imitatives.

Il est hyper important de maîtriser correctement la manière dont évoluent les streamers et ceci à la bonne profondeur.

Il convient de les animer par des tremblements de la canne et de les entraîner à une profondeur plus ou moins importante avec un bas de ligne plongeant.

Le streamer : une mouche artificielle encore trop peu utilisée

Les pêcheurs qui utilisent des streamers sont relativement peu nombreux sur les les rivières sauvages. Les truites qui ne croisent donc pas souvent ce genre de leurre peuvent se jeter goulûment sur cette artificielle qui peut s’avérer redoutable, surtout en début de saison quand les eaux sont encore fortes.

Les poissons trophées pris grâce à des streamers ne sont pas rares…

Les streamers donnent également de bons résultats en été, de très bonne heure, quand les grosses truites se prélassent et furètent sur les radiers dans très peu d’eau.

En pratique, à la différence de la pêche en noyée, on n’emploie qu’un seul leurre et un bas de ligne plus court d’environ 2,50 m et plus épais avec une pointe en 18/100.

Au Tenkara, j’utilise des mini streamers confectionnés avec du poil de lapin coloré. Je peux vous assurer qu’il m’est arrivé de « faire de véritables cartons » sur les truites du Scorff.

Évidemment, lorsque vous touchez un saumon avec une canne au Tenkara, la sensation est particulièrement forte et l’issue du combat est plus qu’aléatoire.

En action de pêche, il convient de laisser dériver le streamer comme pour un train de noyées. Puis d’animer par des tremblements de la canne en bout de dérive. Enfin, de procéder à une remontée progressive de cette dernière jusqu’au moment où le leurre retrouve la surface. Il n’est pas rare que les truites viennent prendre le streamer alors qu’il nage en surface, pensant sans doute qu’il s’agit d’un poissonnet qui essaye de s’enfuir.

Tout le secret de cette technique réside dans l’animation.

Les touches peuvent être foudroyantes et les sensations sont garanties. Surtout qu’avec la technique du Tenkara, vous ramenez le poisson en tirant sur votre ligne grâce à votre main !

Eric Le Rest

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Pêcher à la mouche en nymphe

Une pêche à la mouche sous la surface :

Comme pour la pêche en noyée, la pêche en nymphe se pratique sous la surface de l’eau.

En effet, les poissons se nourrissent beaucoup plus souvent sous l’eau qu’en surface. Contrairement à la technique de la noyée, on lance en amont.

Cette pratique est à la portée de n’importe quel pêcheur et allie finesse et délicatesse.

Il existe deux types de nymphes. Celles qui sont lestées (elles pêchent en profondeur) et celles qui ne le sont pas (elles pêchent à quelques centimètres sous la surface de l’eau).

Avec la technique du Tenkara, lorsque vous pêchez en nymphe c’est surtout « au fil » et pas franchement  « à vue ».

La technique dite « au fil » est liée à l’utilisation de portions de fils de nylon de couleurs  différentes pour confectionner votre bas de ligne.

Différents morceaux de fluorocarbone alternant le fluo et le translucide sont tout à fait appropriés. Bien entendu votre pointe doit être en nylon translucide.

À la nymphe, évitez l’indicateur de touche :

Je préfère largement utiliser cette technique plutôt que de positionner sur mon bas de ligne un indicateur de touche qui s’apparente trop à la pêche au toc.

Ainsi, lorsque vous voyez une section de couleur marquer un arrêt ou plonger, vous pouvez (devez) ferrer. Idem lorsque vous apercevez le moindre éclair argenté dans l’eau.

Dans ce cas, vous êtes quasiment certain qu’un poisson a été intéressé par votre nymphe et que la lutte va pouvoir commencer.

Grâce au Tenkara, les dérives des nymphes artificielles se déroulent avec une grande précision. Elles sont plus longues et beaucoup plus naturelles.

Le Tenkara permet à votre nymphe de couler plus facilement au bon niveau. En effet, l’alignement de la canne, du bas de ligne et de la nymphe est généralement parfait.

Le pilotage de la nymphe :

 

Il convient, en l’espèce, de véritablement piloter votre nymphe dans chaque veine d’eau en gardant votre  fil le plus tendu possible.

Vous pourrez ainsi ferrer très rapidement et de prospecter chacune d’elles. N’oubliez pas de faire passer au même endroit votre artificielle à plusieurs reprises.

En effet, il n’est pas rare qu’une truite se laisse tenter après un certain nombre de présentations infructueuses.

Il arrive même assez régulièrement qu’une truite fasse demi tour, se mette dans le sens du courant, pour poursuivre votre nymphe.

Comme si elle regrettait de l’avoir laissée passer sans l’avoir saisie préalablement.

Faites évoluer votre nymphe au raz du fond :

D’une manière générale, tenez compte de la profondeur à laquelle la nymphe doit évoluer. Faites également attention à son poids et à la vitesse du courant.

Si votre nymphe n’évolue pas à la bonne hauteur elle aura tendance à ne pas intéresser un poisson en activité.

Généralement, vous devez faire passer la nymphe lestée au raz du fond.

Posez votre nymphe suffisamment en amont pour qu’elle ait le temps de couler à la bonne profondeur et à l’endroit que vous souhaitez prospecter.

Pour celles qui ne sont pas lestées, il est fréquent que les poissons s’en emparent et fassent un remous aussi significatif qu’un gobage.

Lorsque l’on pêche en nymphe, votre choix s’orientera vers une canne Tenkara ayant une action de pointe pour soutenir le lancer de l’artificielle qui est plombée.

Vous pouvez idéalement, choisir une 7#3 longue de 3,60 m avec 3 m de ligne et 60 cm de bas de ligne.

Eric Le Rest

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Pêcher à la mouche noyée

La pêche à la mouche noyée représente la forme la plus traditionnelle de la pêche à la mouche. Aujourd’hui, elle est malheureusement un peu passée de mode alors qu’il s’agit d’une technique de pêche pleine de subtilités et très efficace.

Ma spécialité :

A titre personnel, j’adore la pêche à la mouche noyée et j’en ai fait ma grande spécialité : j’ai en projet d’écrire plusieurs posts spécifiquement dédiés à la pêche à la mouche noyée afin de la remettre sous le feu des projecteurs en la modernisant et d’aider à passer le flambeau aux jeunes générations pour que cette technique  ne sombre pas dans l’oubli sous prétexte de «ringardise».

Tout au long de la saison :

Je pratique la pêche à la mouche noyée avec bonheur et gourmandise tout au long de la saison, que les eaux soient hautes ou basses. Bien entendu, il s’agit d’une technique plus particulièrement destinées au début de saison quand les courants sont soutenus, les eaux légèrement teintées et lorsque les poissons ne montent pas encore en surface mais sont néanmoins en activité.

Varier les plaisir :

La pêche en noyée permet de prendre plus régulièrement du poisson tout au long de la saison qu’en sèche. L’idée que je recherche en pêchant en noyée est de «varier les plaisirs » : pêcher en sèche quand on voit des gobages, pêcher en noyée le reste du temps. Il est très facile, avec un peu d’expérience, de passer d’une technique à l’autre car il suffit de changer son bas de ligne en fonction de l’activité des poissons.

Une pêche tactile :

A la différence de la pêche à la nymphe qui se pratique en amont, la pêche à la mouche noyée se caractérise par des lancers en travers de la rivière et une dérive des mouches vers l’aval. Il s’agit d’une méthode très tactile qui se pratique ligne tendue: on utilise le courant pour maintenir le bon niveau de tension sur la ligne. Les touches sont ressenties via de véritables secousses au niveau du poignet.

La technique du Tenkara et le matériel utilisé sont particulièrement intéressants :

– les cannes sont légères (pas plus de 80 grammes), longues (généralement entre 3,60 m et 4 m) et souples (du style parabolique) ce qui permet de moins fatiguer le poignet, de bien mieux contrôler les dérives, de mieux ressentir les touches et de perdre beaucoup moins de poissons via des décrochages

– les tresses lorsqu’elles n’ont pas été graissées coulent aisément et permettent au bas de ligne de plonger sous la surface de l’eau, à la bonne profondeur, pour faire travailler son train de trois mouches. Si vous trouvez que vos mouches restent trop en surface, il est toujours possible de monter une portion de bas de ligne plongeant achetée dans le commerce ou d’employer un liquide « miracle » également vendu dans le commerce. Celui-ci permet  après en avoir imbibé vos mouches, de les faire plonger à la bonne profondeur (à noter que la salive permet également de faire couler vos mouches).

– les mouches utilisées au Tenkara conviennent parfaitement à la technique de la noyée: les hackles sont souples et montés vers l’avant ce qui donne vie à vos artificielles lorsqu’elles vibrionnent dans le courant.

– le piquant des hameçons étant particulièrement important sur les les Kébaris, les décrochés des poissons sont beaucoup moins importants qu’avec des mouches montées sur des hameçons classiques. Leur forme particulière contribue également à optimiser le nombre de prises.

Les bas de ligne :

Par ailleurs, les bas de ligne à nœuds utilisés dans la cadre de la pêche à la mouche noyée sont nettement plus courts et sont réalisés avec des diamètres de fils beaucoup plus forts qu’en sèche. Les pointes sont en 18/100 (voire 20/100) en début de saison et descendent en 16/100 à la fin du printemps et durant l’été.

«A la fin de la tresse d’une longueur de 3 mètres et grâce à des noeuds dits du « chirurgiens » (je vous expliquerai dans une autre rubrique les différentes sortes de noeuds qui sont utilisés par les pêcheurs à la mouche). En ce qui me concerne, j’employe des bas de ligne dégressifs d’une longueur de 40 cm à 50 cm avec des nylons d’un diamètre successif de 24/100, 22/100 et trois bouts de 20/100. Sur les deux derniers bouts, on laisse une « potence » d’une dizaine de centimètres.

Grâce à ce montage, on pêche avec un train de trois mouches noyées :

une mouche dite de pointe fixée au dernier brin de nylon et en règle générale lestée pour évoluer près du fond de la rivière. J’utilise très souvent des artificielles intégrant des billes placées près de l’oeillet de l’hameçon et des corps composés entièrement de cuivre ou cerclés de ce métal.

une mouche intermédiaire moyennement lestée montée sur la première potence à partir de la pointe de votre bas de ligne. Pour les intermédiaires, je mise beaucoup sur des artificielles montées avec des matériaux modernes un peu flashy qui excitent la curiosité, l’intérêt et/ou l’agressivité des poissons.

une sauteuse fixée à la deuxième potence et qui évolue légèrement sous la surface ou qui vient « taper » régulièrement sur l’eau,  comme le font les éphémères, ce qui a tendance à exciter l’appétit des chasseresses.

Ces trois mouches représentent des insectes aquatiques à des stades différents de leur cycle de vie. Les mouches de pointe imitent des insectes au stade larvaire, les intermédiaires des insectes au stade nymphal ou des imagos agonisants après leur ponte et les sauteuses des insectes émergeants ou des imagos.

Il m’est arrivé, à plusieurs reprises, lorsque les truites sont vraiment en activité, sur la Saine qui est une rivière mythique du Jura et qui vient rejoindre l’Ain (précisément sur la commune de Syam) de prendre, en même temps et sur le même lancer,  deux beaux poissons sur mon train de trois mouches. Je peux vous assurer que lorsque les deux poissons décident de fuir dans un sens opposé (le temps que vous compreniez ce qui vous arrive) cela vous procure des sensations incroyables que vous garderez longtemps en mémoire !

L’action de pêche :

La technique de la pêche en noyée consiste à lancer bien droit son train de mouches en plein travers de la rivière plus ou moins en amont des postes présumés. Puis après avoir abaissé sa canne, je vous conseille de suivre la dérive en gardant la canne dans l’alignement de la tresse et du bas de ligne. Il faut éviter que l’ensemble de la tresse et de la ligne ne prennent trop d’avance sous l’action du courant: si tel était le cas, il convient de pratiquer des mendings (rattrapage de la tresse pour la replacer dans l’axe de la canne en la rejetant vers l’amont grâce à une rotation du poignet) dont je vous expliquerai plus précisément la technique dans le cadre d’un autre post.

L’animation des mouches noyées :

Le train de mouches que vous animerez en action de pêche (pour donner une apparence de vie à vos artificielles) par des légers tremblements de la canne durant une partie de la dérive et par une remontée très progressive de celle-ci en fin de dérive. Il ne faut surtout pas la remonter trop rapidement. C’est très souvent à ce moment là que se produisent les touches.

Cette technique de la pêche noyée permet de véritablement «peigner » la rivière grâce à son train de mouches. Elle est très productive car on peut la pratiquer de façon extensive en descendant la rivère grâce à un ou deux pas de coté après chaque coup de ligne. Lors d’une journée de pêche, il est ainsi possible de longer la rivière sur plusieurs kilomètres en passant d’un poste à l’autre.

Eric Le Rest

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