Les « trois vies » d’un pêcheur à la mouche

Je souhaiterais vous parler des « trois vies » qui jalonnent l’existence d’un pêcheur à la mouche :

Prendre le plus de poissons possibles

Lorsque le pêcheur à la mouche débute, généralement, il veut prendre le plus de poissons qu’il n’est possible de pêcher.

Ainsi, il s’agit là d’une période – pas forcément la plus glorieuse – pour tous les pêcheurs où la graciation des poissons n’est pas assez souvent au rendez-vous.

J’ai connu cette période, lorsque j’étais plus jeune. Il m’est malheureusement arrivé, la mort dans l’âme, de jeter à la poubelle de très beaux poissons non consommés après quelques mois passés dans le fond de mon congélateur au lieu de les avoir laissés dans leur élément !!!

Pêcher les poissons les plus gros possibles

Puis, le deuxième stade s’atteint après plusieurs années de pratique.

Il consiste à prendre les poissons les plus gros possibles. Bien évidemment, la lutte n’est pas gagnée d’avance. Ce sont les poissons trophées que l’on perd régulièrement et dont on ne se «console» jamais.

En résumé, on y pense, on en parle, on en rêve et on fait tout pour les retoucher un jour.

Ce deuxième stade constitue donc  le cap des records que l’on affiche fièrement sur les réseaux sociaux et dont on parle à la fin des repas de famille ou entre amis pour autant que cela intéresse quelqu’un de son entourage…

Dernière vie du pêcheur: attraper les poissons les plus difficiles

En dernier lieu, le stade ultime consiste à prendre et, bien entendu, à relâcher en vie (sans qu’ils saignent) les poissons les plus difficiles à leurrer. Il s’agit là des poissons « éduqués », c’est à dire ceux qui :

  • ont déjà été pris une ou plusieurs fois et qui ne se laissent pas reprendre facilement

  • sont postés dans des endroits impossibles, difficilement atteignables sans une grande technicité au niveau de vos lancers. Il faut que le choix de l’artificielle (correspondant au type d’insecte dont le poisson en activité se nourrit, à sa taille, à sa couleur et à son stade d’évolution), le poser et la dérive soient parfaits. Bref, c’est le sommet de l’art.

Et vous, à quel « stade de votre vie de pêcheur » vous situez-vous ?

Eric Le Rest

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