Apprendre à prendre, apprendre à relâcher

Le No kill ou le « catch and release » cher aux anglos saxons veut dire, au sens littéral, « attraper et relâcher ».

Voir, recevoir et rendre :

En premier lieu, le fait de relâcher, avec d’infinies précautions, le poisson que l’on vient de prendre (toujours après avoir mouillé ses mains pour éviter d’infliger, sur ses flancs, l’équivalent de « véritables brûlures ») procure au pêcheur à la mouche, au delà d’une immense fierté et du bonheur, une forte impression d’harmonie avec la nature qui transcende le sens de la pêche: voir, recevoir et rendre.

Ainsi, il m’arrive régulièrement, lorsque je prends un poisson, de l’embrasser sur le museau et de le remettre à l’eau avec d’infinies précautions.

Bien entendu, il convient préalablement de lui avoir réoxygéné les branchies pour qu’il retrouve de la vigueur… une sorte de cérémonial.

Le No Kill permet d’éduquer les poissons :

En outre, le « catch and release » et le « no kill » permettent « d’éduquer » les poissons qui deviennent de plus en plus difficiles à reprendre pour soi même, lors d’une partie de pêche ultérieure et pour les autres pêcheurs.

Ainsi, d’après les études les plus sérieuses menées par des scientifiques, 95% des poissons qui retrouvent ainsi leur élément naturel survivent lorsqu’ils ne saignent pas.

Par ailleurs, cette « éducation » des poissons qui « y regardent ultérieurement à deux fois » contribue à la sauvegarde des géniteurs et à la préservation d’une densité honorable de truites sur certains secteurs de pêche.

De plus, le souvenir d’une belle truite ou d’un beau saumon pris et relâché forge un lien inaltérable entre le moucheur et le monde des rivières et alimente sa passion.

Le Tenkara facilite le No kill et le « cash and release »:

Le nombre de poissons de toute taille que l’on leurre (y compris les truitelles, tacons ou les ombrets) est beaucoup plus important qu’avec une technique classique.

Ainsi, un pêcheur qui exerce ses talents durant toute une saison de pêche sur le même parcours pourrait « vider » une partie de la rivière s’il conservait toutes ses prises atteignant la taille légale.

En outre, les hameçons utilisés pour monter les Kébaris (mouches artificielles japonaises) ne comportent pas d’ardillon.

De plus, ils présentent des formes spécifiques qui permettent de décrocher les poissons plus facilement, sans trop les blesser.

Surtout qu’à la pêche à la mouche la plupart des poissons ne sont pris que par le bord des lèvres ce qui n’est absolument pas le cas avec d’autres techniques de pêche.

Eric Le Rest

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Si vous souhaitez lire un autre article que j’ai écrit sur le sujet : Survie des poissons : pour un no-kill efficace

Vous pouvez également consulter le site très intéressant « Discover Tenkara » : https://www.discovertenkara.com/

Le Tenkara, un véritable retour Au naturel

Le retour au naturel, loin de la routine !

Tout d’abord, le monde moderne (sa course perpétuelle, le stress engendré, notre société de surinformation et de surconsommation) ainsi que le monde du travail nécessitent vraiment de trouver des échappatoires régulières.

Par ailleurs, le retour à la nature la plus sauvage et la plus préservée possible permet de prendre le recul nécessaire, de « recharger ses batteries », de se ressourcer, de se recueillir auprès de la nature dans le cadre d’une parenthèse sauvage, d’écouter le seul bruit de l’eau ou les gazouillis des passereaux.

En fait, un vrai bain de jouvence sous forme de redécouverte de l’essentiel.

En fait, il me semble donc primordial de :

  •  cultiver une relation de grande proximité avec le milieu aquatique, là où « coule la rivière », là où la monotonie, la grisaille et la morosité n’ont pas leur place.
  • pouvoir laisser son regard vagabonder dans la quiétude de paysages verdoyants et sauvages

« Et au milieu coule une rivière » :

Je vous conseille vivement de voir et/ou de revoir le très beau film de Robert REDFORD « Et au milieu coule une rivière ».

En fait, ce film a suscité, à l’époque de sa sortie en 1992, beaucoup d’intérêt pour la pêche à la mouche.

Par ailleurs, vous pouvez également vous plonger dans le livre passionnant et remarquablement bien écrit de Norman MACLEAN « La rivière du sixième jour » qui a inspiré le film précité.

Si vous souhaitez vous replonger dans le magnifique long métrage « Et au milieu coule une rivière », voici un extrait : https://youtu.be/4LA6cLNlQJk

A la recherche du naturel :

Ainsi le moucheur, en manipulant son fouet et en recherchant les poissons sauvages dans une nature protégée se désintoxe, vise l’apaisement, la paix intérieure grâce à une curiosité et un émerveillement toujours renouvelés. Le naturel revient au galop !

Une séquence de pêche à la mouche permet de s’échapper et de fuir, pour un temps, les contraintes, les soucis et les contrariétés de la vie quotidienne et se reconnecter avec la grandeur de la nature.

Pas de réseau le plus souvent dans les vallées encaissées et pas de Wifi durant un temps.

Ainsi, il s’agit d’un adieu momentané à l’impatience, à l’énervement, à la précipitation et à la vitesse.

Le but principal consiste à « se rendre le plus léger possible », à se vider la tête, pour revenir plus fort et mieux affronter les difficultés ou pour mieux vivre tout simplement, en cultivant sa richesse intérieure.

La proximité avec la nature devrait redevenir notre priorité pour éviter toute séparation avec le sens même de notre vie…

A la recherche du bonheur :

Nous ne sommes tous que des passants sur cette terre (encore faudrait-il que nous en prenions conscience).

Ainsi, trop d’entre nous ne sont pas comblés par la vie qu’ils mènent et c’est bien dommage …

A titre personnel, la proximité avec une rivière, avec l’élément liquide, lieu de naissance de toute vie est quasi vitale et me procure un immense bonheur.

Être heureux en toute simplicité, n’est-ce pas ce qui est le plus important ?

Le Tenkara grâce à sa technique dépouillée facilite grandement ce retour au goût des choses simples, essentielles et proches de la nature.

C’est aussi pour vous aider dans cette quête du « retour aux sources » que Tenkaraworld.com a été créé.

Eric Le Rest

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La pêche à la mouche & ses valeurs

Tout d’abord, à la pêche à la mouche, les principales valeurs mises en exergue et développées sont la persévérance et l’humilité.

Ainsi, quelques parties de pêche sans touche renforcent la persévérance ainsi que la patience.  Cela fait également comprendre au moucheur que rien n’est jamais acquis.

Ce qui a marché à un moment peut être remis en cause en quelques minutes.

En fait, il en est de même pour l’humilité qui est un trait de caractère d’un individu qui se voit de façon réaliste.

En outre, Wikipédia nous précise que: « l’humilité n’est pas une qualité innée chez les humains; il est communément considéré qu’elle s’acquiert avec le temps, le vécu et qu’elle va de pair avec une maturité affective ou spirituelle. Elle s’apparente à une prise de conscience de sa condition et sa place au milieu des autres et de l’univers ».

La persévérance et l’humilité sont des valeurs typiquement véhiculées par la culture japonaise et par la technique du Tenkara.

Pour conclure et en parallèle de ces deux qualités, continuons à :

  • Relâcher les poissons que nous prenons en pratiquant sans modération le « Cash and Release ».
  • Défendre nos rivières, à les aménager, à les nettoyer, à les réhabiliter, à les reconquérir quand elles sont martyrisées et à faire en sorte qu’elles ne soient plus des torrents de boue l’hiver et des oueds l’été.
  • Ne rester jamais indifférents face aux pollutions et lutter avec acharnement contre les pollueurs de toute sorte.
  • Préserver la nature et redonnons-lui la place et la priorité qu’elle aurait toujours dû conserver !

A rechercher sans modération.

Eric Le Rest

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Vous pouvez également vous reporter à l’excellent blogue «Tenkaratalk » : https://tenkaratalk.com/tag/tenkara-flies-2/

La pêche à la mouche: une « affaire de famille »

Bien que la pêche à la mouche repose sur des principes de base extrêmement simples – présenter une imitation artificielle d’insecte aquatique ou terrestre à des poissons afin de les leurrer – cette pêche reste d’une appréhension délicate et souvent difficile pour un novice. Il faut donc organiser un passage de relais inter-générationnel.

Avoir un « professeur » qui passe le relais:

L’apprendre grâce à un « professeur/sachant » (le plus souvent un aïeul, une « vieille main », un ami ou, éventuellement, un club de pêche à la mouche ou un guide de pêche) permet de gagner un temps considérable et d’éviter le découragement inévitable qui peut gagner, à un moment ou un autre, tout néophyte.

Ce « professeur » possède idéalement la « lecture de l’eau », connaît les bases de l’entomologie, monte, dans le meilleur des cas, lui même ses mouches artificielles et maîtrise les techniques de lancer.

Si vous souhaitez avoir recours sur les rivières bretonnes à un guide de grande qualité, je vous conseille de faire appel aux services de Jean Baptiste VIDAL : http://www.enjoyfishing.fr/

Si vous vous rendez dans l’Aveyron, prenez contact avec un guide professionnel, pédagogue et fort compétent : Sébastien DEBOUTÉ (06 43 63 12 77).

Sébastien est enseignant. En parallèle de ce beau métier, il guide à ses heures perdues. Il vous fera découvrir les rivières magnifiques et poissonneuses que sont le Tarn, la Jonte et la Dourbie.

Sébastien est, au demeurant, très sympathique.

Son site : http://ppgc.fr/

Patience & sagesse :

Cette activité nécessite de la patience et de la sagesse:  il n’est pas inné de comprendre, d’apprendre et de s’approprier le vrai geste, celui qui permettra de faire monter le poisson le plus méfiant et le plus difficile à atteindre, là, juste en face, sous la frondaison des arbres, dans le petit courant où nous sommes certains que se cache notre « partenaire » de pêche.

Nous le savons tous, avec le recul et l’expérience, les plus belles rivières restent et resteront toujours celles de notre enfance, là où nous avons fait nos premières armes sous l’oeil attentif de notre « professeur ».

Ci-dessous une mouche de mai naturelle et son imitation réalisée en matériaux synthètiques, « quand la fiction rejoint la réalité ».

Ainsi, nous devenons pêcheurs pour la vie (à titre personnel, j’aime beaucoup l’idée qu’il est préférable de « réussir sa vie  » que de « réussir dans la vie »), amoureux des cours d’eau, de sa faune et de sa flore, de ses humeurs, de ses oiseaux et de ses poissons…

Le Tenkara, comme nous le verrons dans d’autres posts, facilite considérablement cette phase d’initiation grâce à son côté intuitif qui permet très rapidement d’aller à l’essentiel et de comprendre, en quelques dizaines de minutes, le bon geste.

Une initiative américaine en terme de passage de relais :

A signaler une récente initiative américaine très intéressante «The May Fly Project ».

Ce projet propose de soutenir, grâce à la pêche à la mouche, les enfants américains élevés en famille d’accueil.

De plus, elle a pour ambition de les initier aux écosystèmes aquatiques locaux dans l’espoir de les connecter avec un loisir gratifiant. Pour plus d’informations, vous pouvez cliquer sur le lien suivant :

https://themayflyproject.com/

Eric Le Rest

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Découvrez le Tenkara

Une alliance subtile entre tradition & modernité:

Le Tenkara est une technique ancestrale japonaise de pêche à la mouche.

Au pays du soleil levant, le nom Tenkara veut dire, au sens littéral, « Tombé du ciel ».

Ainsi, cette référence céleste semble très certainement liées aux nuages d’éphémères engendrés par les éclosions massives.  En effet, ces dernières entraînent des périodes de folies collectives chez les truites venant, en surface, se gaver de nourriture à bon compte.

Les historiens indiquent que les origines de cette technique de pêche remontent au VIIIème siècle.

En outre, il apparaît que le Tenkara a été inventé et perfectionné par les habitants des montagnes nipponnes. Ainsi, ces derniers pêchaient dans les torrents bouillonnants qui descendent des sommets pour assurer la subsistance de leur famille.

Pour autant, ne nous y trompons pas. Au delà de sa vocation d’assouvir des besoins vitaux, le Tenkara est considéré comme un véritable art au Japon.

A ses débuts, cette pêche était pratiquée uniquement avec une longue canne en bambou, un fil et des imitations d’éphémères permettant de leurrer un maximum de poissons.

Assurément, il s’agit d’une technique simple mais certainement pas simpliste et qui est efficacement redoutable.

En effet, elle permet de prendre rapidement du poisson et du plaisir. A l’heure actuelle, cette pratique fait figure d’ancêtre de la pêche à la mouche « moderne ».

Ainsi, au fil du temps, les Japonais ont amélioré les différents matériaux. D’abord le bambou, puis la fibre de verre et enfin le carbone.

Par ailleurs, nous assistons, depuis une dizaine d’années, à un véritable renouveau de la technique du Tenkara qui se diffuse sur toute la planète.

Par exemple, aux Etats Unis, le Tenkara n’arrête pas de gagner du terrain  et devient progressivement une véritable philosophie de pêche à la mouche, une ode à la fluidité et à la finesse.

Eric Le Rest.

                    Tenkaraworld.com :                  

     Vous allez penser, vivre & rêver pêche à la mouche !     

Vidéo de présentation de Tenkaraworld.com

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