Pêcher à la mouche en tandem

Il est bien évidemment possible de pêcher en sèche ou de pêcher en nymphe mais nous avons trop tendance à ne pas imaginer qu’il est tout à fait intéressant et efficace de pratiquer les deux techniques en même temps. C’est ce que j’appelle la pêche en tandem.

Un procédé pourtant simple:

  • Vous utilisez déjà la technique du tandem lorsque vous pêchez en noyée: une artificielle en pointe et une autre en intermédiaire ou en sauteuse. Je vous propose ici de pêcher avec une nymphe en pointe qui sera donc active sous la surface de l’eau et une sèche en sauteuse qui jouera le rôle d’indicateur de touche et qui pourra, en même temps, leurrer des poisons en surface ,
  • La polyvalence est ici de mise car vous pouvez bénéficier de toutes les opportunités liées aux différents stades d’une éclosion,
  • Les ombres apprécient franchement cette technique qui permet de doubler son potentiel de captures. Les truites ne sont pas en reste,
  • Je vous recommande largement d’utiliser cette technique sur des rivières dont les fonds sont globalement de profondeur homogène,
  • La mouche sèche permet de bien visualiser la dérive de la nymphe mais elle doit également conserver tout son potentiel attractif et ne surtout pas être considérée comme une artificielle de « seconde zone »,
  • Bien entendu, cette « sauteuse » doit flotter haut et être visible . Je vous conseille donc fortement d’utiliser des artificielles montées avec du poil de cervidés et couronnées par un petit toupet en matériau synthétique de couleur vive, voire fluo. Pourquoi ne pas avoir recours aux imitations de terrestres ? En tout état de cause le poids de votre nymphe ne doit pas faire couler votre sèche qui doit toujours demeurer en surface. Il convient donc de trouver le juste équilibre entre le poids de l’une et la capacité de flottaison de l’autre.

Quelle technique utiliser pour pêcher en tandem ?

Pour constituer un tandem, la liaison entre la nymphe et la « sauteuse » s’obtient bien entendu à l’aide d’un fil en nylon.

Toutefois, pour ce faire, trois techniques s‘utilisent potentiellement :

  • Le nylon se fixe simplement via un nœud réalisé à la courbure de l’hameçon de votre « sauteuse ». Toutefois, ce montage confère une certaine rigidité à votre sèche qui paraîtra beaucoup  moins « libre » en terme de dérive,
  • Le nylon servant à retenir votre sèche par le biais de son œillet peut également être utilisé. Il suffit de conserver, au lieu de la couper, une pointe excédentaire suffisamment longue pour y nouer votre nymphe. Ainsi, votre « sauteuse » sera beaucoup moins contrainte et donc plus prenante.
  • Comme avec un train de noyées, vous pouvez réaliser une potence de quelques centimètres à laquelle vous attachez votre sèche. Le dragage de votre « sauteuse » sera limité et vous pourrez potentiellement toucher beaucoup plus de poissons.

C’est cette dernière option que j’utilise avec bonheur tout en veillant à éviter tout dragage de ma mouche de surface.

Eric Le Rest.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la pêche en nymphe : https://tenkaraworld.com/pecher-a-la-mouche-en-nymphe/

La pêche en sèche en aval est également très intéressante : https://tenkaraworld.com/la-peche-en-seche-vers-laval/

Vous pouvez également découvrir ou regarder une nouvelle fois cette vidéo réalisée par ce grand pêcheur pédagogue qu’est Piam. Il s’agit d’un grand classique sur la pêche à la nymphe : https://youtu.be/9tAd6WgaJ5c

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