Pourquoi une tresse ?
La tresse est cette partie de la ligne qui est fixée directement à la cordelette tressée qui s’appelle le lilian. Ce dernier se situe au bout de la canne (voir, ci-dessus, le schéma de fixation).
Elle donne le poids et véhicule l’énergie qui permettent de propulser la mouche artificielle fixée au bout du bas de ligne.
Cette tresse présente les caractéristiques suivantes :
– elle est constituée par des fils de nylon tressés ou tissés. Le plus souvent, de fluorocarbone qui est un nylon de dernière génération totalement invisible pour les poissons et « sans mémoire ».
En effet, ce nylon reste droit, sans boucles, lorsqu’il est dévidé de sa bobine.
De plus le fluorocarbone permet de mieux pêcher lorsqu’il y a du vent (l’ennemi numéro N°1 des moucheurs) grâce à sa meilleure pénétration dans l’air.
– elle est auto-flottante. Cette tresse reste donc à la surface de l’eau.
Elle peut parfois, surtout lorsqu’elle n’est pas légèrement graissée, rentrer dans la pellicule de l’eau, juste sous la surface.
Si vous souhaitez pêcher en sèche en surface, vous pouvez améliorer la flottabilité de la tresse en la graissant légèrement sur tout ou partie de sa longueur.
A titre personnel, j’utilise de la graisse MUCILIN en très petite quantité.
– elle est dégressive, en forme de queue de rat, d’une longueur légèrement supérieure à la canne (entre 4 et 5 m).
Certaines spécialistes préconisent des tresses d’une longueur similaire à celle de la canne (le plus souvent 3,60 m).
Ainsi, je vous conseille vivement de stocker dans votre gilet de pêche plusieurs tresses de longueurs différentes.
Vous pourrez les changer rapidement lorsque vous décidez de vous adapter, en fonction des conditions de pêche et/ou des techniques que vous souhaitez utiliser, selon la nature des gobages repérés à la surface ou sous la surface de l’eau.
– elle est prise à la main pour lutter et ramener le poisson, ce qui permet de décupler les sensations éprouvées.
A noter que cette tresse peut être, assez aisément, fabriquée par vous même.
Une tresse ou une soie ?
Enfin, cette tresse peut être remplacée par une partie de soie employée pour la pêche à la mouche classique. C’est surtout le cas à la pêche à la mouche noyée ou en nymphe « sous la canne ».
Cette soie peut être artificielle ou naturelle si vous êtes puriste, voire en crin de cheval si vous êtes « ultra ».
Cette soie est moins fragile que la tresse (moins de risque de nœuds ou d’étirement du fluorocabone).
En fait, elle est à privilégier pour les pêches en aval.
Ainsi, le poisson ne risque pas d’être effrayé par une ligne de couleur vive (souvent fluo) qui lui passe au-dessus de la tête en précédant la mouche.
Eric Le Rest
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