Le mending est un geste essentiel de la pêche à la mouche. Il consiste à repositionner sa tresse et/ou sa soie pour éviter qu’elles soient entraînées par le courant.
Cette opération évite que la dérive de l’artificielle ne soit pas naturelle. Un sillage à la surface de l’eau qui pourrait caler irrémédiablement des poissons bien disposés ne doit pas se produire.
Le mot « mending » provient du verbe anglais « to mend » qui signifie « corriger/rectifier ». Ainsi, grâce au mending, le dragage est évité car il est un des ennemis des pêcheurs à la mouche.
Il existe plusieurs types de mending que nous allons passer, ensemble, en revue.
Le mending courbe :
Il est employé sur une surface d’eau parcourue par plusieurs courants de nature différente. Ici, une dérive naturelle n’est pas chose facile à obtenir.
Une analyse visuelle des différents courants en présence est donc toujours préférable avant de commencer à lancer. Cela vous permettra d’imaginer comment votre ligne risque de dériver à la surface de l’eau.
Le mending courbe est provoqué, en fin de lancer et avant que votre artificielle ne se pose à la surface de l’eau, par un mouvement de va-et-vient latéral de la canne.
Bien entendu, seule la pratique au bord de l’eau permet de le maîtriser parfaitement car tout est lié à une question de dosage en fonction de la force des courants.
Le mending droit :
C’est le plus facile à réaliser. Il se pratique pour pêcher un courant de travers et pour éviter que la soie ne forme une boucle.
Un mending droit réussi repositionne la tresse ou la soie au dessus de la mouche. Il diminue ainsi les impacts négatifs de la vitesse de l’eau en surface. Il s’obtient par l’orientation de votre bras qui vous sert à lancer vers l’amont de la rivière, avant que votre artificielle se pose à la surface de l’eau.
Les mini-roulés :
Une fois que la soie a touché la surface de l’eau, il s’agit ici d’effectuer une succession de mini-roulés vers l’amont via cinq à six mouvements continus du poignet sans impacter la dérive de son artificielle.
Le mouvement qui consiste à faire « rouler » sa soie à la surface de l’eau est assez technique à réaliser. Il nécessite un bon dosage et il est grandement facilité par une soie en parfait état.
Je le pratique régulièrement lorsque je pêche en noyée pour permettre à mon train d’artificielles de descendre à la bonne profondeur.
Bien maitrisé, il est très efficace.
Trouver le bon dosage :
L’idéal, lorsqu’un mending est effectué, consiste à repositionner sa soie/sa tresse sans déplacer sa mouche lors de l’exécution du mouvement.
Tout repose donc sur la délicatesse du geste et sur l’anticipation d’un futur dragage de sa mouche à la surface de l’eau.
Ce mouvement, lorsqu’il est bien effectué, permet même de rendre à nouveau pêchante une artificielle mal positionnée. Il peut donc rendre de fiers services en action de pêche.
Eric Le Rest
Si vous souhaitez en savoir plus sur les mendings, merci de bien vouloir vous reporter à un autre article que j’ai écrit sur le sujet : https://tenkaraworld.com/lart-du-mending/
Vous pouvez également regarder la vidéo suivante réalisée par RIO, le célèbre fabriquant de soies, à propos des mendings : https://youtu.be/yZa8VCXRwqU